Le gouverneur de la Banque d'Angleterre Mark Carney a estimé vendredi qu'en matière de stabilité financière «les risques les plus importants en ce moment (étaient) dans les secteurs bancaires parallèles des pays émergents».
«Il faut des réformes pas seulement dans les pays avancés mais aussi dans les pays émergents», a-t-il estimé lors des "Entretiens du Trésor", colloque financier organisé à Paris par le ministère de l'Economie et des Finances.
La crise des «subprimes» en 2008 et la faillite de la banque américaine Lehman Brothers ont souligné la nécessité de renforcer la régulation du secteur bancaire pour traiter les risques de faillite sans plomber les finances des États, avec des résultats concrets plus ou moins ambitieux.
La zone euro en particulier s'est dotée d'un mécanisme de supervision centralisé, et veut mettre en place au plus vite un mécanisme de résolution des crises pour l'accompagner.
Le durcissement dans certaines zones des critères de régulation s'est fait en parallèle d'une explosion du "shadow banking", du secteur bancaire informel, dans le monde entier et en particulier en Chine où il est essentiel au fonctionnement de l'économie.
M. Carney est également le président du FSB (conseil de stabilité financière), organisation internationale de régulation du secteur financier, qui a fait de la réforme du "shadow banking" l'une de ses priorités.
