Capital de risque : les sociétés canadiennes broient du noir

Publié le 07/09/2010 à 13:30, mis à jour le 07/09/2010 à 13:29

Capital de risque : les sociétés canadiennes broient du noir

Publié le 07/09/2010 à 13:30, mis à jour le 07/09/2010 à 13:29

Par Stéphane Rolland

Le Toronto Dominion Center. Photo Bloomberg.

Les sociétés canadiennes de capital de risque sont pessimistes alors que les marchés émergents ont confiance en la croissance de ce secteur, selon un sondage mené conjointement par Deloitte et l'Association canadienne du capital de risque et d'investissement (CVCA).

Soixante-six pour cent des répondants canadiens prévoient que le nombre de sociétés de capital de risque diminuera d’ici 2015. Au Brésil, en Chine et en Inde, la grande majorité des répondants prévoient qu’il y aura plus de joueurs sur le marché.

Les prévisions sur le financement disponible au cours des cinq prochaines années suivent des tendances similaires. Ainsi, la majorité des répondants canadiens sont d'avis qu'il y aura un repli ou pas de changement sur ce plan. De fait, 11 % d'entre eux pressentent un recul de plus de 30 %.

Au Canada, les sociétés de capital de risque prévoient aussi que le financement institutionnel s'affaiblira : seulement 25 % des répondants estiment que les sociétés en commandite seront susceptibles d'investir dans les fonds de financement de capital de risque du pays au cours des cinq prochaines années, comparativement à 92 % au Brésil, 91 % en Chine et 76 % en Inde.

«À l'instar de leurs consœurs américaines et européennes, les sociétés de capital de risque canadiennes sont confrontées à une vive concurrence de la part des marchés émergents. Mais, étant donné la petite taille de notre industrie, les répercussions de cette situation sont beaucoup plus dévastatrices pour le Canada», affirme Robert Nardi, chef du groupe sectoriel Technologies, médias et télécommunications du bureau montréalais de Deloitte.

Médias sociaux

Quels sont les secteurs qui titillent le plus les sociétés de capital de risque actuellement? Les technologies propres et les médias sociaux, toujours selon le sondage. Ainsi, 67 pour cent des répondants canadiens prévoient accroître leurs placements dans les technologies propres. La moitié des répondants ont répondu de même pour les médias sociaux.

«Les sociétés de capital de risque se tournent déjà vers les nouveaux secteurs et occasions de croissance, note M. Nardi. Pour que le Canada puisse participer pleinement à cette nouvelle économie, nous devons favoriser et mieux financer le milieu du capital de risque pour qu'il puisse contribuer à l'incubation et à la croissance de ces domaines d'avenir».

 

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