Le premier ministre Jean Charest reconnaît que la réglementation plus stricte sur les émissions de gaz à effet de serre entraînera des coûts supplémentaires pour les entreprises, mais cela ne l'empêche pas de relativiser les craintes des milieux d'affaires sur le sujet.
En entrevue à La Presse Canadienne la semaine dernière, à Davos, en Suisse, où il prenait part au Forum économique mondial, M. Charest a indiqué que le secteur privé très bien qu'il devra poser des gestes dans ce dossier.
À partir du 1er janvier 2013, Québec imposera un plafond de pollution à environ 75 grandes entreprises qui émettent plus de 25 000 tonnes de gaz à effet de serre (GES) par année.
Ce sont surtout des alumineries, des cimenteries et des minières. Les entreprises qui auront réduit suffisamment leurs émissions pourront vendre des crédits de GES à celles qui ne l'auront pas fait. La Fédération des chambres de commerce du Québec s'est dite "inquiète" par la création de cette forme de Bourse du carbone, la jugeant "prématurée".
Le regroupement y voit une menace à la compétitivité des entreprises québécoises, puisque la province sera la seule juridiction nord-américaine, avec la Californie, à aller de l'avant avec une telle mesure. D'autres provinces canadiennes, dont l'Ontario, devaient participer à l'initiative, mais elles ne seront pas prêtes pour 2013.
M. Charest soutient que son gouvernement a suffisamment tenu compte des critiques des diverses industries touchées et que le moment est maintenant venu de passer à l'action.