Le prescripteur électronique que Myca a choisi pour sa plateforme Hello Health appartient à ZoomMed, une PME de Brossard. Contrairement à d'autres prescripteurs sur le marché au Canada, le ZRx de ZoomMed est mobile: le médecin peut utiliser cette application Web à partir de n'importe quel appareil sans fil, pas seulement d'un ordinateur de bureau.
Et il est rapide: 10 secondes et le tour est joué, affirme le président de ZoomMed, Yves Marmet. " On dit que les médecins ne sont pas férus de technologie. C'est faux ! Ce qu'ils n'aiment pas, c'est qu'on leur complique la vie, dit-il. Si, au contraire, on leur permet d'être efficaces, ils adorent ! "
En plus de réduire les erreurs médicales, le ZRx fait gagner du temps. Le médecin peut faire des renouvellements automatiques d'ordonnance, remplir des formulaires d'exception requis par le gouvernement et accéder à une version électronique du volumineux annuaire des médicaments (Compendium). De plus, il mémorise les médicaments les plus prescrits à un patient et calcule les dosages.
Depuis sa commercialisation, en 2006, le ZRx a été utilisé dans 500 cliniques, par 2 500 médecins au Québec et 800 en Ontario. Mais il ne fait pas encore partie de la liste des prescripteurs que Québec compte utiliser dans le cadre de son Dossier de santé du Québec. Une demande d'homologation vient d'être soumise. Sauf que le modèle de ZoomMed pose problème: en effet, l'entreprise offre gratuitement le prescripteur aux médecins, mais facture des frais aux pharmaciens. Or, l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP), en négociation avec le ministère de la Santé pour le DSQ, réclame un prescripteur gratuit.
Boom aux États-Unis
Par conséquent, ZoomMed poursuit la voie américaine. En novembre dernier, après son entente avec Myca, le ZRX a obtenu sa certification du réseau de santé électronique " Surescript ", sur lequel 50 % des pharmacies américaines sont branchées. En plus de rechercher des ententes avec des réseaux de pharmacies ou des fournisseurs de dossier de santé électronique, ZoomMed prévoit tirer des revenus d'affichage de contenus Web sur son prescripteur.
Le marché des prescripteurs est en plein boom chez nos voisins du Sud, surtout depuis que le Hitech Health Act promet de pénaliser les médecins dès 2012 s'ils n'en ont pas. "Contrairement aux États-Unis, on est encore à l'âge de pierre ici", lance Yves Marmet.
ZoomMed (Tor., ZMD) emploie 44 personnes. Elle a réalisé des revenus de 1,5 million de dollars (M$) et des pertes de 4,3 M$ au cours de l'exercice de 2010. Elle prévoit doubler ses revenus en 2011.
