Le groupe pharmaceutique américain Merck a fait mieux qu'attendu l'an dernier, où la perte de l'exclusivité pour son traitement de l'asthme et des maladies respiratoires Singulair a été compensée par les bonnes performances d'autres médicaments.

Selon des résultats publiés vendredi, le bénéfice net a progressé de 6% à 6,7 milliards de dollars sur l'ensemble de 2012, malgré un recul de 7% à 1,4 milliard au quatrième trimestre.

Le bénéfice ajusté par action, qui sert de référence au marché, a dans les deux cas dépassé de 2 cents la prévision moyenne des analystes, à 83 cents sur le trimestre et 3,82 dollars sur l'année.

Le chiffre d'affaires a baissé, mais dans une proportion moindre qu'attendu, de 2% sur l'ensemble de l'année à 47,3 milliards de dollars et de 4,5% au dernier trimestre à 11,7 milliards.

Les ventes du Singulair, pour lequel Merck a perdu son exclusivité aux États-Unis en août 2012, ont notamment plongé de 30% sur l'ensemble de l'année et de 67% au quatrième trimestre, à respectivement 3,9 milliards et 480 millions de dollars.

Mais "la forte croissance des ventes de produits clés a aidé à compenser l'impact de la perte d'exclusivité pour le Singulair", a commenté Merck.

Les traitements du diabète Januvia et Januvet affichent ainsi des ventes annuelles en hausse de 23% et 22%, et le vaccin Gardasil contre le cancer de l'utérus un bond de 35%.

Pour cette année, Merck s'est montrée relativement prudente. Il dit attendre un bénéfice entre 3,60 et 3,70 dollars par action, pour un chiffre d'affaires en baisse de 1% à 2%.

Le marché table jusqu'ici sur un bénéfice dans le haut de cette fourchette, à 3,68 dollars, pour un chiffre d'affaires de 45,6 milliards.

Merck a en outre indiqué avoir retardé à l'an prochain le dépôt de sa demande d'autorisation de mise sur le marché pour un nouveau traitement contre l'ostéoporose, l'Odenacatib. Il comptait au départ le faire dès le premier semestre de cette année, mais a décidé d'étendre les tests de phase III pour collecter davantage de données.