Le capital de risque en hausse


Édition du 01 Mars 2014

Le capital de risque en hausse


Édition du 01 Mars 2014

Michelle Savoie, directrice générale de Montréal InVivo.

Pour les neuf premiers mois de 2013, 151 millions de dollars ont été investis en capital de risque dans des projets de sciences de la vie, selon Montréal InVivo, la grappe industrielle du secteur. «Un record au Québec», affirme sa directrice générale, Michelle Savoie. «En participant à la création et en investissant dans le fonds de fonds Teralys Capital et dans le fonds AmorChem, le gouvernement du Québec a mis en place des ressources pour soutenir ce type de financement si important pour la recherche précoce», poursuit-elle.

C'est d'ailleurs un investissement de 65 M $ de Teralys qui a convaincu le gestionnaire de fonds allemand TVM Capital de lancer en 2012 un fonds de capital de risque à Montréal, TVM VII. Parmi les autres investisseurs figurent la pharmaceutique américaine Eli Lilly, BDC Capital et Fondaction CSN. En octobre dernier, grâce à l'apport de deux pharmaceutiques coréennes, Bukwang Pharma et Hanwha Biologics, l'enveloppe de TVM VII est passée de 150 M $ à 170 M $. Elle devrait grimper à 200 M $ cette année avec l'arrivée d'autres investisseurs.

«Les projets peuvent provenir de partout dans le monde, mais plusieurs d'entre eux seront développés ici à Montréal, indique Luc Marengere, partenaire associé chez TVM. C'est environ 100 M $ que nous prévoyons investir au Québec, soit la moitié de nos actifs.»

Jusqu'ici, le fonds a réalisé trois investissements sur le portefeuille de 15 à 18 projets qu'il entend se constituer d'ici 2017. Le dernier projet annoncé concerne une molécule découverte par Eli Lilly qui pourrait être utilisée dans le traitement du diabète de type 2. TVM la développera au Québec sous le couvert d'une société virtuelle, GLWL Research.

Investir en duo

Avec une moyenne annuelle de 50 M $ investis dans les sciences de la vie, le Fonds de solidarité est un acteur de premier plan en capital de risque dans ce secteur d'activité. Mais au cours des dernières années, sa stratégie a évolué. Désormais, il préfère investir avec des partenaires plutôt qu'en solo. Et il privilégie les fonds qui mettent en place des mécanismes pour diminuer le risque des projets.

Didier Leconte, son directeur des investissements pour le secteur des sciences de la vie, donne en exemple le Fonds VII de Sanderling Ventures, qui a reçu en septembre dernier un apport de 10 M $ US du Fonds de solidarité sur un financement total de 250 M $. Ce fonds a établi à Montréal un centre de développement, Therillia, pour prendre en charge les projets financés et les mener jusqu'à la commercialisation. «C'est une façon de diminuer le risque dans le processus», affirme Didier Leconte.

Le fonds AmorChem, dans lequel le Fonds de solidarité a investi 10,9 M $, a annoncé récemment une entente avec l'Université Laval et le CHU de Québec pour mettre au point de nouveaux médicaments pouvant traiter l'endométriose et certains cancers du sein et de l'endomètre. Il a une quinzaine de projets en cours.

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