En annonçant la fermeture de la mine de fer du lac Bloom, près de Fermont, Lourenco Goncalves, le président de Cliff Natural Resources, a qualifié de «désastre» son aventure dans la Fosse du Labrador. Le fer canadien n’a qu’une part de marché de 2 % à l’heure actuelle dans le monde, et il n’est utilisé que dans 10 % de la recette de fabrication de l’acier chinois. [Photo: Bloomberg]
L'échec de Bloom découragera-t-il l'investissement dans les autres projets annoncés dans la Fosse - ceux des petites sociétés minières (juniors) Champion, Alderon, New Millenium, Lamêlée, Adriana, Century Iron Mines ?
«Non !» claironnent leurs dirigeants. Le cas du lac Bloom est atypique, font-ils valoir : le projet était mal conçu, ce qui a mené à de coûteuses complications à l'étape de l'exploitation ; les coûts ont été mal contrôlés ; l'entente de transport a été mal négociée...
L'activité dans la Fosse reviendra, disent-ils, lorsque le prix du fer, qui a connu son plus bas creux depuis cinq ans à moins de 70 $ US la tonne, remontera.
«Surtout lorsque les investisseurs auront confiance que les prix resteront élevés», temporise Jackie Przybylowski, analyste chez Desjardins Marché des capitaux. Dans un an, deux ans ? La volatilité est tellement forte que même les analystes prennent leurs prédictions avec un grain de sel.