Pipeline Énergie est: TransCanada change de ton

Publié le 16/10/2016 à 21:18

Pipeline Énergie est: TransCanada change de ton

Publié le 16/10/2016 à 21:18

La salle de contrôle des pipelines de TransCanada. (Photo: François Gagnon)

TransCanada maintient son objectif d’ouvrir l’oléoduc Énergie Est en 2021. Devant des gens d’affaires du Québec réunis à Calgary au cours des derniers jours, Louis Bergeron, vice-président Énergie Est pour le Québec et le Nouveau-Brunswick estime que des erreurs ont été commises mais qu’elles seront corrigées pour satisfaire les autorités municipales et provinciale.

«Il y a beaucoup de pression de la part des opposants au Québec, estime Monsieur Bergeron, mais des discussions ont présentement cours dans les différentes régions de la province, et elles vont bon train.»

Ce changement de ton de la part de TransCanada montre que l’entreprise veut une nouvelle chance de prouver le bien fondé de son projet de pipeline. Toutefois, certaines municipalités du Québec seront plus difficile que d’autres à convaincre mentionne Monsieur Bergeron. C’est le cas de Montréal et du Maire Denis Coderre. Ce dernier avait durci le ton, fin août, mentionnant que le Québec n’avait pas besoin d’un deuxième pipeline pouvant transporter 1,1 million de barils par jour de pétrole provenant de l’Alberta. 

Même son de cloche à Laval, ou la ville a dit non au projet de pipeline croyant le projet non sécuritaire.

Afin de convaincre les élus dans sa nouvelle façon de faire, TransCanada a donc décidé de retourner à la planche à dessin.

«Les maires Demers et Coderre nous ont demandé de refaire nos devoirs et c’est ce que nous sommes en train de faire, mentionne Louis Bergeron. Toutefois faire ses devoirs prend plus que deux ou trois jours. Nous parlons ici en terme de mois. C’est long, mais nous allons y arriver à la satisfaction de tous.»

La sécurité au premier plan

Pour TransCanada la sécurité a toujours été au premier plan selon Mark Malinowski, directeur du système de surveillance des pipelines de l’entreprise. 

«Le risque zéro n’existe pas, mais nos dossiers démontrent hors de tout doute, que nous sommes les meilleurs dans le domaine, estime-t-il.

Les pipelines sont supérieurs en terme de sécurité à n’importe quel autre moyen de transport du pétrole.» 

Il cite en exemple le pipeline Keystone, qui malgré une fuite en Arkansas en 2013, a réussit a livré 1,3 milliard de barils de pétrole en cinq ans sans autre encombre. 

«TransCanada peut faire exactement la même chose avec Énergie Est, dit-il. Nos normes sont les plus strictes et les plus élevés de l’industrie et chaque incident, à l’instar de l’industrie aérienne, nous amène a renforcer notre approche».

Monsieur Manikowski rappelle également qu’il faut plusieurs mois aux opérateurs du pipeline pour être certifiés et que cette certification doit être renouvelée tous les trois ans afin de s’assurer que tous les critères de sécurité sont maintenus. 

L'ACPP à la rescousse

Pour sa part, l’Association canadienne des producteurs de pétrole s’est aussi porté à la défense d’Énergie Est et croit que le pays ne peut se passer de ce projet de plus de 15 milliards de dollars. Il prend pour preuve les producteurs américains qui ont réussi en quelques années à devenir eux aussi des exportateurs de pétrole.

«Depuis que nous produisons du pétrole, les États-Unis étaient nos clients, maintenant ce sont nos concurrents, renchérit le porte-parole de l’ACPP, Jeff Gaulin. Il faut trouver le moyen de renforcer notre position sur les marchés internationaux.» 

Il a rappelé que les américains ont livré leur premier chargement de pétrole en mai dernier aux Européens. «Non seulement les Européens sont nos clients, mais si rien n’est fait, nous pourrions perdre également les marchés de la Chine et de l’Inde», dit-il. 

«Le Canada n’a pas les moyens de se priver d’investissements privés de plus de 30 milliards de dollars pour une industrie qui génèrent déjà plus de 17 milliards de dollars par année en taxes, impôts et redevances, versés aux municipalités, aux provinces et au fédéral. C’est toute l’économie canadienne qui en profitera».

Il a également rappelé que depuis 2008, les dépenses d’immobilisations des compagnies pétrolières ont chuté de 30% pour atteindre 31 milliards de dollars cette année. 

M. Gaulin estime que seule la construction de nouveaux pipelines comme Énergie Est permettra de revenir concurrentiel au niveau mondial. 

ÉNERGIE EST EN CHIFFRES 

Projet de 15,7 G$, financé entièrement par le privé

4 500 KM pour relier l’Alberta et St-Jean au Nouveau Brunswick 

1 500 km au Québec et au Nouveau Brunswick

Capacité de 1,1 millions de barils par jour 

Utilisation prévu de 700 000 barils par jour par les raffineries de Valero et de Suncor au Québec et Irving au Nouveau Brunswick

Mise en service prévue pour 2021

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