Osisko: les membres du comité de suivi démissionneraient en bloc

Publié le 26/11/2012 à 06:29, mis à jour le 26/11/2012 à 06:39

Osisko: les membres du comité de suivi démissionneraient en bloc

Publié le 26/11/2012 à 06:29, mis à jour le 26/11/2012 à 06:39

Par La Presse Canadienne

Photo: Myriam Grenier, Abitibi Express

Les membres du comité de suivi Osisko Malartic, censé surveiller l'exploitation d'une mine d'or à l'endroit même où se trouvait auparavant une ville, prévoient démissionner en bloc mercredi pour dénoncer le bâillon que leur imposerait l'entreprise, a appris La Presse Canadienne.

Manque de transparence, informations modifiées «à la sauce Osisko», manque de moyens: les membres du comité de suivi en ont assez des ruses et des embûches qui les empêchent de remplir le mandat qui leur a été confié.

Il faut dire que l'histoire est partie sur les chapeaux de roue. Tandis que le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) avait recommandé que le comité de suivi, qui assure le lien entre la population et la société minière, «débute sur de nouvelles bases en donnant la possibilité aux citoyens de choisir leurs représentants», Osisko s'est plutôt autorisée à nommer les membres du comité de suivi et son président.

La capacité du comité à «travailler en toute indépendance, tant en ce qui concerne la prise de décision que l'utilisation des fonds», comme l'avait suggéré le BAPE, avait dès lors été remise en question. Et il semble que les choses n'aient fait qu'empirer depuis la création du comité en 2009.

À l'approche du controversé dynamitage de 940 000 tonnes le 27 octobre dernier, les esprits se sont échauffés. Osisko, qui demande de relire l'ensemble des communiqués de presse produits par le comité de suivi, selon notre source, a d'abord refusé que les termes «dynamitage hors normes» soient utilisés, leur préférant l'expression «dynamitage spécial».

Puis, la minière a assuré au comité qu'elle n'avait «jamais reçu d'avis de non-conformité concernant la durée de ses sautages», lit-on dans le procès-verbal de la dernière réunion du conseil d'administration du comité, le 20 novembre dernier. Pourtant, une demande d'accès à l'information effectuée par un ensemble de citoyens regroupés sous le Comité de vigilance de Malartic fait état de 83 plaintes et de neuf avis de conformité entre le 15 août et le 8 novembre dernier.

Au total, entre le 19 août 2009 _ date du décret délivrant l'autorisation du gouvernement à Osisko relativement au projet minier aurifère Canadian Malartic _ et le 15 août 2012, le ministère de l'Environnement a reçu 976 plaintes et 64 avis. Impossible, toutefois, de connaître la teneur de ces plaintes et avis, qui peuvent mener à l'imposition d'amendes à la société.

Le gouvernement «mal informé»

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