Un groupe de Premières Nations qui avait déjà envisagé de se porter à la défense de Potash Corp. dans son combat contre l'offre d'achat hostile de BHP Billiton se retire désormais du processus, et n'investira donc pas dans l'entreprise. Selon un responsable, cela n'est plus jugé nécessaire depuis que l'offre de BHP a été déclarée non conforme par Ottawa.

Selon Ken Thomas, le président du Indigenous Potash Group, PotashCorp a informé le groupe qu'il n'aurait pas besoin de son argent, puisque le gouvernement fédéral a déclaré l'offre d'achat hostile de BHP en contradiction avec la Loi sur Investissement Canada.

Aux dires de M. Thomas, PotashCorp estime que BHP ne bonifiera pas son offre de près de 40 milliards $. Le Saskatchewan Indigenous Potash Group avait pourtant amassé près de 25 milliards $ qui auraient pu être investis dans PotashCorp pour résister à toute offre d'achat hostile.

M. Thomas a indiqué que si BHP revenait à l'attaque avec une offre révisée, la compagnie serait ouverte au dialogue avec le regroupement, mais que l'argent n'est pas nécessaire pour l'instant.

De son côté, le conglomérat anglo-australien BHP a indiqué qu'il réexaminait ses options.

La décision d'Ottawa de bloquer la transaction deviendra finale le 3 décembre prochain.

Si BHP est en mesure de renverser la décision, elle devra tout de même réussir à convaincre les actionnaires de PotashCorp que son offre de 130 $ US par action est suffisante, ou augmenter son offre pour des actions qui s'échangent à des prix bien supérieurs.

Certains analystes ont suggéré que toute faiblesse récente dans le cours des actions pourrait être une occasion d'en acquérir.

Chez Desjardins Valeurs mobilières, l'analyste John Redstone a relevé son estimation du prix des actions de PotashCorp à 175 $ l'unité après la décision d'Ottawa, la semaine dernière.

Les actions de PotashCorp (TSX:POT) étaient en baisse de 2,67 $, vendredi après-midi, s'établissant à 140,07 $ à la Bourse de Toronto.