Les investissements miniers ont reculé de 35% au Québec en 2014

Publié le 17/11/2015 à 13:26

Les investissements miniers ont reculé de 35% au Québec en 2014

Publié le 17/11/2015 à 13:26

Par La Presse Canadienne

(Photo: Bloomberg)

Les investissements miniers ont reculé pour une deuxième année consécutive au Québec en 2014, une tendance qui, selon l'Institut de la statistique du Québec (ISQ), n'est pas prête de s'inverser.

Selon son plus récent bulletin sur le sujet, publié mardi, les investissements ont ainsi plongé de 35% dans le secteur l'an dernier pour s'établir à 3 milliards $.

Ce mauvais résultat s'explique principalement par le repli du prix de plusieurs métaux observé depuis maintenant quelques années ainsi qu'à un accès de plus en plus difficile au capital.

«Entre 2012 et 2013, les engagements d'entreprises pour l'aménagement de certains projets ont soutenu les investissements, a souligné le responsable des statistiques sur l'investissement minier à l'ISQ, Louis Madore. Cela est aussi venu doper les investissement au niveau de l'aménagement.»

Celui-ci a cité en exemple le projet aurifère Éléonore de Goldcorp, à la Baie-James, ainsi que le projet de la mine de diamant Renard, de Stornoway. 

Toutefois, l'arrivée à maturité de plusieurs projets a fait plonger de 36,6% les dépenses d'aménagement de complexes miniers, alors que le recul a été de 16,4% en ce qui a trait à l'exploration et la mise en valeur.

«Les sommes investies sont toujours plus modestes pour l'exploration et la mise en valeur comparativement à l'aménagement», a souligné M. Madore.

Des reculs ont été observés par l'ISQ dans l'ensemble du triangle minier formé des régions de l'Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord, ainsi que du Nord-du-Québec, qui ont monopolisé 95,9% des investissements totaux.

En raison de l'effondrement des prix du fer, la Côte-Nord a été particulièrement touchée. Les investissements ont plongé de 59,3%. En 2014, la région a notamment vu Cliffs Natural Resources mettre fin aux activités de sa mine de fer du lac Bloom, près de Fermont, où travaillaient plus de 500 personnes

«Cliffs, c'est l'exemple, indique M. Madore. Il restait des investissements à faire (pour d'autres phases). On sait ce qui s'est passé. Cela est venu gruger dans l'aménagement de ce complexe.»

Par ailleurs, l'or est toujours aussi prisé par les minières présentes au Québec, qui ont dépensé 112 millions $ dans l'espoir d'en trouver. Les métaux ferreux et les métaux usuels, comme le cuivre, le nickel et le zinc, sont également très recherchés par les entreprises, selon l'ISQ.

Le rapport de 12 pages prévoit que le portrait ne s'annonce guère mieux pour 2015, où l'on anticipe que les investissements des sociétés totaliseront 2,7 milliards $, en baisse de 8,2%.

Cela n'a pas empêché M. Madore de faire preuve d'optimisme, rappelant que les besoins en ressources naturelles «n'avaient pas disparu».

Le responsable des statistiques sur l'investissement minier à l'Institut a entre autres pointé du doigt l'ouverture du camp minier à la mine aurifère Éléonore, l'aboutissement du projet Renard ainsi que celui de mine à ciel ouvert de Royal Nickel en Abitibi-Témiscamingue.

«Il y a des projets solides en route, a analysé M. Madore. Il y a aussi des projets sur la table pour des substances moins conventionnelles, comme le lithium ainsi que les terres rares.»

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