Les É-U approuvent à leur tour la fusion GE-Alstom

Publié le 08/09/2015 à 13:59

Les É-U approuvent à leur tour la fusion GE-Alstom

Publié le 08/09/2015 à 13:59

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les autorités américaines ont donné à leur tour mardi leur feu vert à l'acquisition pour 12 milliards d'euros par l'américain General Electric des actifs de production et de transport d’électricité du français Alstom.

Ce «oui» du département de la Justice (DoJ), intervenant quelques heures seulement après celui de la Commission européenne, s'accompagne également de réserves.

GE doit notamment céder des actifs dans l'activité de turbines à gaz de grande puissance d'Alstom, écrit le ministère américain dans un communiqué.

«L'opération telle qu'elle était formulée au départ aurait éliminé un concurrent important dans la fourniture des pièces détachées et des services pour les turbines à gaz de GE aux États-Unis», explique l'une des ministres adjoints de la Justice Renata Hesse, citée dans le communiqué.

Le feu vert du DoJ et celui de la Commission européenne clôturent des mois de tensions entre GE et les autorités règlementaires, lesquelles ont fait craindre un échec de l'opération.

Il valide par ailleurs la stratégie de recentrage vers les activités industrielles mise en place par le PDG Jeff Immelt, critiqué souvent par des analystes au point que des rumeurs sur son départ avaient circulé à Wall Street il y a quelques mois.

«C'est un grand jour pour GE et pour Jeff (Immelt)», avance-t-on dans l'entourage de cet homme de 59 ans, qui a pris la tête du conglomérat industriel en 2001, succédant au charismatique Jack Welsh dont la présidence avait été marquée par le veto de l'UE à sa fusion à 42 milliards de dollars annoncée avec son compatriote et rival Honeywell. 

Le fleuron français Alstom avait été présenté par M. Immelt comme la pièce maîtresse du nouveau GE (accent mis sur la fabrication des équipements destinés à l'aéronautique, à la production d'électricité, les équipements pour le bâtiment, le transport et la santé) dont plus de 90% des bénéfices seront générés à partir de 2017 par l'industrie et non plus la finance.

«Aujourd'hui, on peut dire que Jeff (Immelt) est celui qui tient le volant» de GE, affirme-t-on dans l'entourage du PDG.

À Wall Street, le titre GE prenait 2,83% à 24,68 dollars mardi en début d'après-midi, le Dow Jones gagnant plus de 1,5%.

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?