Les Desmarais nient avoir tenté d'influencer Jean Charest

Publié le 13/05/2011 à 14:34, mis à jour le 13/05/2011 à 14:48

Les Desmarais nient avoir tenté d'influencer Jean Charest

Publié le 13/05/2011 à 14:34, mis à jour le 13/05/2011 à 14:48

Par La Presse Canadienne

Photo : Bloomberg

Les dirigeants de Power Corporation (TSX:POW) ont assuré vendredi qu'ils n'avaient jamais tenté de faire pression sur le gouvernement de Jean Charest à propos des questions d'énergie.

"Personne de Power Corporation, personne de la famille Desmarais n'a parlé à M. Charest, ni à aucun membre de son gouvernement, (que ce soit) sur (les géants des hydrocarbures français) Total et GDF Suez, les sables bitumineux, les gaz de schiste ou (le sommet de) Copenhague (sur les changements climatiques)", a martelé le président du conseil d'administration du conglomérat, Paul Desmarais fils, à l'issue de l'assemblée annuelle des actionnaires.

Selon un câble diplomatique révélé cette semaine par le site Web Wikileaks et le quotidien Le Devoir, l'ambassadeur des États-Unis à Ottawa, David Jacobson, s'est interrogé quant aux pressions que Power aurait pu exercer sur Jean Charest et qui pourraient expliquer que celui-ci ait soudainement cessé de tirer à boulets rouges sur la position du gouvernement conservateur durant la conférence de Copenhague, à la fin 2009.

M. Desmarais a qualifié de "ridicule" l'idée que Power puisse influencer davantage les gouvernements que d'autres acteurs de la société.

"Nous apportons notre contribution comme citoyens, mais je ne vois pas pourquoi, parce qu'on est président d'une compagnie, on aurait (...) cette image de toujours vouloir, on dirait, se remplir les poches ou influencer, a-t-il déclaré. (...) Je trouve ça presque mesquin."

Le dirigeant, l'un des fils du bâtisseur de Power, Paul Desmarais, a reconnu qu'il discutait à l'occasion avec des élus des gouvernements. Il l'a notamment fait lorsque Québec l'a consulté sur les mesures à prendre pour faire face à la crise financière.

"Je n'appelle pas M. Charest comme ça, a-t-il précisé. Est-ce que je rencontre M. Charest des fois? Oui, on va se parler de différentes choses, mais non, ce n'est pas un jeu d'influences comme les gens veulent l'insinuer. Je trouve ça un peu dommage et un peu cynique."

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