Le pétrole repart en quête d'un nouveau plancher

Publié le 17/08/2015 à 16:09

Le pétrole repart en quête d'un nouveau plancher

Publié le 17/08/2015 à 16:09

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les cours du pétrole ont fini en baisse lundi à New York, dans un marché atone hésitant à se stabiliser autour du seuil de 42 dollars le baril, après une chute de plus de 30% en deux mois. 

Le cours du baril de pétrole (WTI) pour livraison en septembre a perdu 63 cents à 41,87 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le marché recherchant un nouveau niveau plancher plutôt que de poursuivre le rebond technique entamé vendredi.

C'est un nouveau niveau plus bas depuis plus de six ans, même si les cours restent encore loin des 33,98 dollars le baril de WTI de février 2009.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a terminé la journée à 48,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 45 cents par rapport à la clôture de vendredi. 

«Le marché a été beaucoup plus calme qu'on ne s'y attendait», a souligné Teddy Sloup, chez iiTrader.com.

Après avoir perdu près de 20 dollars depuis le 10 juin, le baril de WTI, qui a tenté de se hisser en petite hausse, «a calé près des 42 dollars, c'est un seuil important (...) et les conditions sont réunies pour une nette remontée, mais on ne peut pas nier que ce marché soit extrêmement baissier», a ajouté M. Sloup. 

En effet, «le marché du WTI reste sur la défensive car on pense que dans les deux mois à venir le ralentissement saisonnier des raffineries va se traduire par des stocks plus importants au terminal de Cushing» (Oklahoma, sud des États-Unis), a expliqué Tim Evans, chez Citi.

«Un dollar plus ferme après l'annonce d'un produit intérieur brut plus faible que prévu au Japon pourrait aussi contribuer au ton négatif» des échanges de lundi, a-t-il ajouté, car tout renforcement du billet vert, monnaie d'échange du brut, pénalise les acheteurs munis d'autres devises.

Pour Phil Flynn, chez Price Futures Group, le recul du PIB japonais a aussi pour effet de relancer les craintes pour la croissance mondiale, et donc pour les perspectives de la demande en pétrole, au moment où, aux États-Unis, «on entre dans la demi-saison et il y a la perception que la demande va rester faible» une fois finis l'été et les déplacements automobiles de loisirs.

Du côté de l'offre, l'augmentation du nombre de puits de pétrole en activité aux États-Unis, annoncée vendredi par la société de services pétroliers Baker Hugues, inquiète. 

«Il y a la perception que si le nombre de puits augmente, la production américaine (de brut) va rester forte», a noté M. Flynn.

Par ailleurs, selon les analystes de PVM, les opérateurs de marché n'ont pas trouvé de réconfort dans les derniers rapports mensuels de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), du ministère américain de l'Énergie (DoE) et de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui sont tous «baissiers» pour les cours.

Après analyse des trois rapports, et avec une production de l'OPEP qui atteint les 32 millions de barils par jour (mbj), les experts de PVM ont noté que le surplus de stocks de pétrole pourrait s'élever à 1,84 mbj au dernier semestre 2015 et à 1,7 mbj en 2016.

«La stratégie observée chez les producteurs ces derniers mois a été d'augmenter la production pour contrebalancer les effets des bas prix sur leur bilan comptable», notaient les analystes de JBC Energy.

Même les producteurs de pétrole dit cher à produire ont fait grimper leur offre. Le canadien Suncor par exemple, qui produit un tiers du pétrole issu de sables bitumineux dans le pays, a augmenté sa production en compensant en partie les bas prix par la maîtrise des coûts opérationnels.

Malgré tout, d'un point de vue technique, M. Sloup estimait que le pétrole était «bradé» à son niveau actuel.

«Pour ceux qui ont parié à la baisse quand le WTI était entre 55 et 60 dollars le baril, on est arrivé à un niveau parfait pour prendre des bénéfices», faisait-il valoir.

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