Le pétrole finit en baisse, l'inquiétude demeurant sur l'excès d'offre

Publié le 15/06/2015 à 16:04

Le pétrole finit en baisse, l'inquiétude demeurant sur l'excès d'offre

Publié le 15/06/2015 à 16:04

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les cours du pétrole ont baissé lundi à New York et Londres, sans grande actualité sur un marché de l'or noir qui restait préoccupé par le niveau élevé de l'offre des États-Unis comme de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). 

Le prix du baril de pétrole (WTI) pour livraison en juillet a cédé 44 cents à 59,52 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir déjà baissé lors des deux précédentes séances la semaine dernière.

À Londres le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a fini la journée à 62,61 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,28 dollar par rapport à la clôture de vendredi. 

«On continue dans la foulée du déclin de la semaine dernière, sur fond d'inquiétudes sur la surabondance», a résumé Matt Smith de Clipper Data, soulignant toutefois que «malgré l'instabilité persistante des cours, ils restent autour du même niveau». 

Depuis le début du printemps, les cours gravitent autour de 60 dollars le baril à New York, après avoir chuté à la mi-mars à leur plus bas niveau depuis six ans à moins de 45 dollars.

Les analystes s'interrogent sur la pérennité de ce rebond et sur la capacité du marché à se propulser au-delà, car le niveau élevé de l'offre, qui avait largement contribué à faire chuter les prix de moitié au second semestre de l'an dernier, ne s'est guère amélioré dans les faits.

Au contraire, aux dernières nouvelles, «l'Arabie Saoudite s'est dit prête à augmenter sa production, tandis que celle des États-Unis reste tenace», a noté M. Smith.

Au sujet de l'OPEP, dont l'Arabie saoudite est le chef de file, l'agence spécialisée Platts a estimé lundi que sa production avait atteint en mai son plus haut niveau depuis octobre 2012, à 31,11 millions de baril par jour. Le chiffre est nettement supérieur au plafond officiel de 30 mbj, que le groupe a maintenu en l'état à l'issue de sa réunion semestrielle au début du mois.

Soutien du dollar

Le marché scrute également les négociations entre Téhéran et les pays du groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France et l'Allemagne), actuellement réunis à Vienne pour tenter de faire progresser les négociations sur le nucléaire iranien qui doivent se terminer le 30 juin.

Si ces négociations aboutissent et que les sanctions internationales contre l'Iran étaient levées, le pays pourrait produire un million de barils de pétrole par jour supplémentaires dans les six à sept mois qui suivent, selon le ministre du Pétrole iranien, Bijan Namdar Zanganeh.

À mesure que la fin des négociations approche, les investisseurs pourraient devenir plus nerveux, ont noté plusieurs analystes, augmentant ainsi l'instabilité des prix sur les marchés.

Mis à part les considérations sur l'offre, les prix de l'or noir, en baisse de plus d'un dollar en début de journée à New York, ont obtenu un peu de soutien d'un affaiblissement du dollar, qui rend plus intéressants les prix pétroliers, puisqu'ils sont libellés en monnaie américaine.

Pour Tim Evans, de Citi, le marché pétrolier s'est surtout trouvé sous la pression d'éléments extérieurs, en premier lieu «les inquiétudes sur les effets d'un éventuel défaut de la Grèce et d'une sortie du pays de l'euro après l'échec de négociations au cours du week-end».

Les positions de la Grèce et ses créanciers sont désormais figées, Athènes ayant cédé du terrain sur un objectif budgétaire central pour mieux se dire déterminée à «attendre patiemment» des concessions de ses interlocuteurs, malgré l'urgence financière.

Enfin, selon M. Evans, les prix ont aussi pâti de considérations techniques en raison de l'expiration du contrat pour juillet sur le Brent.

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