Le pétrole finit au plus haut depuis 11 semaines à New York

Publié le 08/10/2015 à 16:08

Le pétrole finit au plus haut depuis 11 semaines à New York

Publié le 08/10/2015 à 16:08

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les cours du pétrole ont fini en nette hausse jeudi à New York, les investisseurs épousant encore la tendance généralement haussière des Bourses, encouragés par des commentaires de l'OPEP sur la demande mondiale.

Le cours du baril de pétrole (WTI) pour livraison en novembre a gagné 1,62 dollar à 49,43 dollars sur le Mercantile Exchange (Nymex), rattrapant largement la baisse de la veille pour s'installer au plus haut depuis le 21 juillet.

À Londres le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance a gagné 1,72 dollar à 53,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), au plus haut depuis le 31 août.

Mercredi, «tous les chiffres sur les stocks (et la production) aux États-Unis poussaient à la baisse, mais ensuite le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) Abdallah El-Badri est venu mettre un coup d'arrêt à cette baisse en parlant d'une demande plus forte que prévu», a expliqué Bob Yawger, chez Mizuho Securities.

M. Yawger a rapporté que M. El-Badri, qui s'exprimait à la conférence «Oil and Money» à Londres, avait indiqué que la demande augmenterait de 1,5 million de barils par jour en 2015, plus qu'attendu, grâce aux prix bas, et que la production des pays hors OPEP augmenterait moins que prévu en 2016, à raison de 200 000 barils par jour.

M. El-Badri n'était d'ailleurs pas le seul intervenant de la conférence à penser que la demande de pétrole allait augmenter davantage que prévu cette année.

Patrick Pouyanné, le directeur général du géant pétrolier Total, voit en effet la croissance de la demande dépasser les 1,7 million de barils par jour (mbj) en 2015 estimés par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), ce qui constituerait la plus forte croissance en cinq ans.

D'un point de vue plus technique, les cours ont monté parce que «le marché du pétrole était en retard par rapport à la reprise de la Bourse depuis vendredi», a souligné Ted Sloup, chez iiTrader.com. Selon lui la psychologie générale des investisseurs favorise les matières premières actuellement. 

Le seuil de 50 dollars est guetté de près, et «s'il y a une clôture au-delà avec conviction, on pourrait assez vite arriver à 55 dollars», ce qui remettrait les cours au niveau de début juillet, a estimé M. Sloup, plutôt sceptique en revanche sur l'impact sur les cours de l'actualité des données fondamentales du marché. 

«Les chiffres sur les stocks ne comptent pas, parce que tout le monde sait qu'il y a des tonnes de pétrole brut en excédent», qui prendront du temps à se résorber, a-t-il dit. 

Chez ClipperData, Matt Smith a estimé quer les cours pouvaient également bénéficier de la dérive à la baisse du dollar, qui avantage les acheteurs de brut munis d'autres devises, et de l'inquiétude que suscitent les opérations militaires russes en Syrie, avec les risques de contagion régionale qu'elles comportent.

Un responsable américain a affirmé jeudi que quatre missiles de croisière tirés par la Russie vers la Syrie étaient tombés en Iran, ce qu'a démenti le ministère russe de la Défense.

À la une

5 aspects à surveiller pour l'achat d'une première maison

Il y a 18 minutes | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Cette décision va bien au-delà de simplement investir dans une propriété.

Louer le chalet pour joindre les deux bouts

07:30 | Les étudiants en sciences comptables de l'UQO

Voici tout ce qu'il faut savoir avant de se lancer!

Une erreur stupide et coûteuse

C’est à Bernard Baruch qu’on attribuerait le dicton «personne n’a jamais perdu d’argent en prenant des profits»