(Photo: Bloomberg)
Une éventuelle fermeture de la mine de fer du Lac Bloom aurait de quoi démoraliser le gouvernement québécois – sans parler des employés et familles touchées. La mine est un des projets-phare du Plan Nord.
Mais le ministre délégué aux Mines, Luc Blanchette, ose croire que cette fermeture ne serait que «temporaire».
«Lorsque la conjoncture va changer, et que le cycle va reprendre, on ne doute pas d’une réouverture, que ce soit par l’actuel propriétaire ou une autre compagnie minière», a opiné le ministre, de passage au congrès minier Québec-Mines qui se tient jusqu’à jeudi à Québec.
«La mine ne déménagera pas», a-t-il ajouté.
Cette mauvaise nouvelle ne remet pas non plus en question la volonté du gouvernement de bâtir un troisième lien ferroviaire dans la Fosse du Labrador. «Nous ne fonctionnons pas à court terme» a signalé le ministre.
Québec a lancé une étude de faisabilité de 20M$ cet été sur le sujet, à laquelle participent les minières Champion et Adriana qui envisagent toutes les deux des mines de fer dans la région. Au total, selon M. Blanchette, il y a 9 projets de mines de fer dans la région.
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Mais le propriétaire du lac Bloom, la minière américaine a déjà fermé une autre mine, la mine Scully, de même que son usine de bouletage, près de Sept-iles.
Mardi, le prix de référence du fer (62%) a chuté à 73,20 US$ la tonne. Cela représente une baisse de 46% depuis le début de l’année.
Mais Luc Blanchette signale d’autre part que «le Plan Nord, ce n’est pas que du minerai fer», soulignant que le secteur contient aussi des terres rares, de l’apatite, du vanadium, de l’or et du nickel.
Investissement de 7,5 M$
Par ailleurs, le ministre fédéral des Affaires autochtones et du développement du Nord canadien, Bernard Valcourt, a lancé mercredi une initiative pour encourager la participation des Autochtones au développement du Nord du Québec, particulièrement aux grands projets d’exploitation minière de la Fosse du Labrador. Appelée «Initiative Trésor du Nord, Fosse du Labrador», cette démarche sera financée par Ottawa à hauteur de 7,3M$ et les aidera à trouver des emplois ou créer des entreprises. Un des projets financés a été l’achat d’un simulateur de train pour la formation des conducteurs d’engin au Cégep de Sept-îles.
