Baffinland Iron Mines a recommandé à ses actionnaires d'accepter la nouvelle offre d'achat déposée par ArcelorMittal, après que le géant mondial de l'acier a bonifié sa proposition pour la minière canadienne, aussi convoitée par une autre rivale.

Le conseil d'administration de Baffinland a indiqué qu'il recommandait l'offre de la société établie au Luxembourg parce que l'offre concurrente déposée par Nunavut Iron Ore Acquisition ne visait qu'une participation qui, bien que majoritaire, resterait partielle et pourrait avoir un effet indésirable sur les actions en circulation sur le marché public.

Les administrateurs et les membres de la direction de Baffinland, ainsi que le plus grand actionnaire de l'entreprise, Resources Capital Funds, ont conclu une convention de dépôt avec ArcelorMittal et ont ainsi accepté de céder leurs actions et bons de souscription.

ArcelorMittal avait relancé vendredi la lutte pour le rachat de Baffinland Iron Mines, une entreprise canadienne qui développe une importante mine de fer dans le Grand Nord.

L'offre de la société européenne a été bonifiée de 27 pour cent à 1,40 $ en espèces pour chaque action de Baffinland (TSX:BIM), et propose en outre 10 cents par bon de souscription, comme dans sa version précédente. Elle évalue ainsi Baffinland à environ 550,7 millions $.

Bien que l'offre d'ArcelorMittal soit semblable à celle de Nunavut Iron Ore Acquisition, elle vise 100 pour cent des actions de la minière établie à Toronto, tandis que Nunavut Iron veut simplement décrocher une participation de 60 pour cent dans Baffinland.

Nunavut Iron, une filiale du fonds privé Energy & Minerals Group, avait d'abord proposé 80 cents en espèces pour chaque action de Baffinland, mais elle avait révisé son offre hostile à la hausse mercredi à 1,40 $ par action.

Les deux acheteurs potentiels luttent pour obtenir le contrôle du projet Mary River, sur l'île de Baffin, à quelque 1000 kilomètres au nord-ouest d'Iqualuit. Les réserves de Mary River contiennent plusieurs millions de tonnes de minerai de fer.

La demande pour le minerai de fer, utilisé dans la fabrication de l'acier, a rebondi depuis la récession.

"Notre offre assure que les actionnaires recevront 100 pour cent en espèces pour toutes leurs actions, plutôt que de l'argent pour seulement une partie de leurs actions et une dilution pour les actions qui n'auront pas été prises en vertu de l'offre de Nunavut", a noté le patron d'ArcelorMittal, Peter Kukielski, dans un communiqué.

ArcelorMittal, premier producteur d'acier au monde, augmente depuis un certain temps ses réserves de minerai de fer pour se protéger contre les hausses de prix du métal.

Nunavut Iron a indiqué vendredi, dans un bref communiqué, qu'elle "étudiait ses options à la lumière de la nouvelle offre".

Le titre de Baffinland Iron Mines prenait vendredi après-midi cinq cents à la Bourse de Toronto, soit 3,6 pour cent, pour se transiger à 1,43 $.