La dette de Tembec fait perdre un siège social

Publié le 25/05/2017 à 16:50

La dette de Tembec fait perdre un siège social

Publié le 25/05/2017 à 16:50

Par François Normand

Le président et chef de la direction de Tembec, James Lopez, et le président et chef de la direction de Rayonier Advanced Materials, Paul G. Boynton (source photo: La Presse canadienne)

La dette de Tembec (TMB, 4,08$CA) a fait perdre un autre siège social au Québec, alors que l’entreprise québécoise s’est faite avaler par une plus petite société, l’américaine Rayonier Advanced Materials (RYN, 28,16$US).

En entretien à Les Affaires, le président et chef de la direction de Tembec, James Lopez, a admis que la dette de l’entreprise représentait «un défi», et qu’elle limitait la stratégie de croissance à long terme de Tembec, en l’empêchant de faire des acquisitions aux États-Unis.

«Notre bilan est un défi, dit-il. Nos besoins étaient de réduire notre dette, et on aurait clairement dû augmenter la dette afin de faire une acquisition de n’importe quelle taille sur le marché américain.»

En d’autres circonstances, Tembec aurait même pu trouver en Rayonier une cible d’acquisition «attrayante», confie James Lopez. «Mais la réalité, c’est que notre bilan ne nous aurait jamais permis de faire cela.»

Rayonier a un chiffre d’affaires de 870 millions de dollars américains, tandis que Tembec affiche des revenus de 1,1 milliard de dollars américains.

La multinationale américaine -qui réalise des ventes dans 35 pays- a acheté l’entreprise québécoise au coût de 807 M$US, incluant la prise en charge de sa dette de 487 M$US.

Même si elle a diminué, la dette de Tembec demeurait élevée, reconnaît James Lopez. «En l’absence d’une transaction [en l’occurrence, avec Rayonier], la stratégie était de travailler agressivement à réduire cette dette», dit-il.

Le ratio de la dette nette sur la capitalisation boursière de Tembec s’élève à 84,1%, soulignent les analystes de Valeurs mobilières TD dans une note publiée le 3 mai.

Or, quand ce ratio franchit le cap des 100%, c’est-à-dire lorsque la dette nette d’une entreprise est supérieure à sa capitalisation boursière, celle société court le risque d’être en défaut de paiement.

La dette nette de Tembec représente aussi 3,7 fois le bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement (BAIIA) au cours des 12 derniers mois.

«Oui, notre bilan était un défi, mais il ne mettait pas l’entreprise à risque», assure James Lopez, en soulignant que Tembec n’a jamais affiché une «aussi bonne santé financière depuis les 5 à 6 dernières années».

Les chiffres confirment l’amélioration de la rentabilité de Tembec.

En 2015, le BAIIA s’est élevé à 70 M$CA, pour doubler à 148 M$CA en 2016.

Et il devrait atteindre 203,7 M$, en 2017, et 220,8 M$, en 2018, selon les estimations de Valeurs mobilières TD.

Il y a deux mois, Tembec s’est aussi engagée à investir 136 M$CA dans ses usines au Québec au cours des quatre prochaines années.

Actuellement, Tembec paie un taux d’intérêt de 8% sur sa dette.

Au terme de cette transaction, Rayonier paiera un taux d’intérêt d'environ 5,5%, a indiqué la direction de la société américaine lors de l'appel conférence avec les analystes.

 

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