De l'innovation dans le domaine du plancher


Édition du 20 Février 2016

De l'innovation dans le domaine du plancher


Édition du 20 Février 2016

[Photo : Shutterstock]

En innovant dans la transformation du bois, les manufacturiers de planchers québécois créent leurs propres occasions de développement. Ils produisent ainsi de la valeur ajoutée et dépendent moins des fluctuations des prix de la matière. Voici comment certains fabricants se démarquent.

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Un plancher qui purifie l'air. C'est le nouveau produit que Lauzon, une entreprise de Papineauville, en Outaouais, a mis en marché il y a deux ans pour se démarquer de la concurrence.

L'action de ce plancher calque celle du purificateur d'air. «C'est un système photocatalytique. Le bois est recouvert d'un fini en dioxyde de titane activé par la lumière. Lorsque les contaminants toxiques présents dans l'air entrent en contact avec les nanoparticules actives, ils sont décomposés en eau et en dioxyde de carbone», dit Priscilla Bergeron, chef des communications.

Lauzon a investi plus d'un million de dollars et consacré trois ans de R-D pour adapter de manière optimale la technologie Pure Genius, mise au point par deux entreprises européennes.

Pour l'instant, Lauzon est le seul fabricant du Canada à posséder le brevet d'utilisation de cette technologie pour les planchers de bois franc, un avantage dont profite l'entreprise. «C'est un produit en forte croissance, car les consommateurs veulent des produits plus verts», soutient Mme Bergeron. L'entreprise a remporté plusieurs prix, dont le meilleur produit vert de l'International Builders' Show.

Au cours de la dernière année, la PME de 450 employés a investi 2,5 M$ pour accroître sa productivité, tout en maintenant une croissance de près de 20 %. Pour continuer à croître, Lauzon, qui réalise un chiffre d'affaires annuel de plus de 100 M$, souhaite profiter de la relance américaine et augmenter ses parts de marché au sud de la frontière.

Pour l'instant, 70 % des ventes se font au Canada Canada pour l'entreprise qui peut fabriquer jusqu'à 2,5 millions de mètres cubes annuellement. Seuls les bois exotiques sont importés par Lauzon, qui récolte 80% du bois nécessaire à la fabrication des plancher dans les forêts de l'Outaouais.

«Nos opérations sont contrôlées verticalement, de la forêt au plancher, ce qui nous permet d'offrir des prix concurrentiels et d'être rentables», ajoute Mme Bergeron.

À Saint-Georges en Beauce, Boa-Franc se spécialise dans la fabrication de planchers de bois franc prévernis haut de gamme. «Nous achetons 35 millions de pieds de bois vert par an au Québec et aux États-Unis et nous contrôlons 100 % de la mise en marché», dit Luc Robitaille, vice-président, marketing, de l'entreprise qui emploie plus de 400 personnes. Même si elle achète beaucoup de produits spécialisés spécialisés - matière première, vernis, colle, teinture - aux États-Unis, la PME voit d'un bon oeil la chute du dollar canadien. «Ça nous permettra d'être encore plus concurrentiels et d'aller chercher des parts de marchés aux États-Unis, où nous réalisons déjà 50 % de nos ventes», note M. Robitaille. À moyen terme, Boa-Franc souhaite également se positionner en Europe. Pour tirer le maximum de valeur de leurs produits, Lauzon et Boa-Franc les vendent exclusivement chez les détaillants spécialisés en recouvrement de sol.

Des produits de niche

Prolam, de Cap-Saint-Ignace dans Chaudière-Appalaches, mise sur des produits de niche, tels que les planchers laminés en bois franc destinés au domaine du transport, plus particulièrement aux semi-remorques. Selon le directeur général, Benoit Risi, l'entreprise de plus de 200 employés s'est démarquée en mettant au point de nouveaux produits, comme des enduits de protection plus durables. «Innover nous a permis de créer de la valeur ajoutée et d'offrir un produit de meilleure qualité», explique-t-il. Et comme le parc de semi-remorques stagne en Amérique du Nord, M. Risi souhaite percer le marché des conteneurs intermodaux, qui utilise également des planchers en bois, pour assurer une croissance et diversifier les activités de l'entreprise.

Prolam achète 30 millions de pieds-mesure-de-planche de bois annuellement et génère un chiffre d'affaires annuel de plus de 50 M$.

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