Aluminium: une nouvelle grappe industrielle mise sur pied

Publié le 21/10/2013 à 15:11, mis à jour le 13/11/2013 à 09:10

Aluminium: une nouvelle grappe industrielle mise sur pied

Publié le 21/10/2013 à 15:11, mis à jour le 13/11/2013 à 09:10

Par Matthieu Charest

Quelque 2,5 M$ sur trois ans seront alloués afin de créer la Grappe industrielle de l'aluminium du Québec (GIAQ). Cette somme permettra à la nouvelle organisation de soutenir ses trois premières années d'activités. L'annonce a été faite lors d'une conférence de presse qui s'est déroulée tout juste avant la première assemblée annuelle de la GIAQ. Les trois paliers de gouvernement (dont la Ville de Montréal), ainsi que sept partenaires privés sont à l'origine du financement.

«Aujourd'hui, c'est une étape importante, affirme Luc Roby, président-directeur général de la nouvelle organisation. Il est temps de rassembler toute l'industrie, de travailler ensemble. Nous allons maintenant détenir une représentativité géographique et sectorielle.»

Il s'agit de la première organisation qui rassemble tous les acteurs de l'industrie de l'aluminium au Québec. Pourtant, ce secteur d'activité représente 4% du PIB (produit intérieur brut) de la province. Ce sont plus de 9 500 emplois directs et près de 20 000 emplois indirects qui dépendent de cette industrie.

«Nous voulons doubler la transformation de l'aluminium sur le territoire québécois sur une période de 10 ans», affirme Luc Roby. Un objectif ambitieux, annoncé alors que le conseil d'administration du GIAQ n'était pas encore élu.

«C'est un objectif réaliste», soutient le président-directeur général. Toutefois, l'industrie ne connaît pas la quantité exacte d'aluminium qui est transformée chaque année. D'ailleurs, c'est le premier projet auquel devra s'attaquer le GIAQ à la suite de son assemblée annuelle.

Cette nouvelle grappe industrielle veut cartographier l'industrie afin de parvenir à identifier l'indicateur de référence, le «T-0», soit la quantité exacte d'aluminium transformé au Québec, afin de connaître quelle quantité ils veulent doubler... Les résultats sont attendus au début de 2014.

Outre la mission de doubler la transformation, le GIAQ à d'autres objectifs. D'abord, il s'agit d'un lobby qui servira à défendre les intérêts de l'industrie et contribuer à son rayonnement.

Puis, il s'agit de profiter de toutes les occasions d'affaires qui se présentent. «Nous voulons lancer des chantiers d'affaires, explique Luc Roby. De nombreuses occasions se présentent à nous. Il y a les projets d'électrification des transports au Québec et de nouvelles normes antipollution pour l'industrie automobile aux États-Unis.»

«Il ne s'agit pas de tout construire à 100% en aluminium, ajoute-t-il, mais ce matériau a une place importante dans le renouvellement de nos infrastructures.»

Présent lors de l'annonce, le ministre fédéral Denis Lebel a profité de l'occasion pour tracer un parallèle entre cette industrie et l'Accord de libre-échange avec l'Union européenne. «Si on travaille bien, nul doute qu'on va pénétrer ce marché-là [l'Union européenne] et l'aluminium fait partie de notre potentiel.» M. Lebel est aussi député de Roberval-Lac-Saint-Jean, une région réputée pour ce secteur d'activité.

La ministre Élaine Zakaïb, du gouvernement québécois, a pour sa part rappelé «l'importance d'assurer la vitalité économique de nos régions.»

Des objectifs ambitieux pour une organisation qui en est à ses balbutiements. Mais une première étape est franchie, alors qu'à tout le moins, l'industrie de l'aluminium a décidé de s'unir.

 

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