Une société espagnole obtient d'importants avantages pour s'implanter au Québec

Publié le 22/01/2014 à 13:52, mis à jour le 22/01/2014 à 14:00

Une société espagnole obtient d'importants avantages pour s'implanter au Québec

Publié le 22/01/2014 à 13:52, mis à jour le 22/01/2014 à 14:00

Par La Presse Canadienne

(Photo: FerroAtlàntica)

DAVOS, Suisse - Comblée par de l'électricité au rabais et un congé fiscal de dix ans, la société espagnole FerroAtlàntica va s'implanter au Québec.

À l'occasion du Forum économique mondial de Davos, le premier producteur mondial de silicium métal a annoncé mercredi un investissement de 375 millions $ au Québec et la création de plus de 300 emplois.

Le site de la future usine n'est pas encore choisi mais la construction est prévue «dans les prochains mois» et le début des activités est fixé à la fin de l'année 2016.

Le silicium métallurgique est une composante d'alliage destinée entre autres à l'industrie automobile, à la production de silicone, de béton haute performance et de panneaux solaires. Avec le quartz, des résidus forestiers pourront être utilisés pour la transformation des matières premières en silicium métal.

L'entreprise espagnole est la première société à profiter des mesures incitatives que comporte la politique économique «Priorité emploi» présentée l'automne dernier par la première ministre Pauline Marois et le ministre des Finances Nicolas Marceau.

FerroAtlàntica aura donc droit à un congé de taxes d'une durée de dix ans et à un rabais d'un cent du tarif L d'électricité consenti aux grandes entreprises (4,4 cents le kilowattheure). Investissement Québec souhaite prendre une participation de cinq à dix pour cent dans le projet, ce qui représente un montant oscillant entre 20 millions $ et 30 millions $. Des conditions «très favorables», a convenu le directeur général de FerroAtlàntica, Pedro Larrea, en point de presse.

«L'avenir de FerroAtlàntica aujourd'hui se trouve au Québec, a lancé M. Larrea. Nous avons trouvé de la compréhension pour nos problèmes et des solutions à nos problèmes, des solutions pour l'électricité (et) des solutions financières.»

La création de 300 emplois est un baume pour Mme Marois qui a été rattrapée à Davos par les difficultés de Bombardier. Le géant de l'aéronautique a annoncé mardi le licenciement de 1700 employés, dont 1100 au Canada, notamment aux installations de Montréal et Mirabel.

La première ministre a dit être «très désolée» pour les travailleurs mis à pied mais s'est montrée optimiste pour l'avenir. «Je suis confiante pour la suite des choses. Bombardier est une très grande entreprise. Ils ont eu dans le passé certaines difficultés, ils ont toujours respecté leurs engagements», a-t-elle souligné.

Conséquence du contexte économique, Bombardier accuse une diminution de son carnet de commandes pour les avions d'affaires. En outre, l'entrée en service de ses appareils CSeries a été reportée à la deuxième moitié de 2015.

 

Un tel ralentissement n'est pas inédit dans l'industrie de l'aéronautique, a fait valoir Mme Marois, rappelant que les constructeurs Embraer et Airbus avaient aussi été confrontés à des délais dans la mise en service de nouveaux appareils.

 

Quant aux travailleurs licenciés, le gouvernement du Québec fera tout ce qu'il peut avec les programmes existants pour les accompagner "s'il y a lieu", a indiqué Mme Marois.

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