Redevances aurifères Osisko (Toronto, OR) a déclaré un onzième dividende trimestriel de 0,04$ par action ordinaire lors de son assemblée annuelle qui s’est tenue ce jeudi à Montréal.

Ainsi, au premier trimestre de 2017, la société qui détient des redevances dans plusieurs projets, dont la mine d’or Éléonore, à la Baie James (propriété de Goldcorp), a réalisé des revenus de 17,1 millions de dollars canadiens.

Ce qui représente une hausse de 10% par rapport au premier trimestre de 2016.

Le bénéfice net de l’entreprise fondée en juin 2014 s’est pour sa part établi à 4,1 M$ par rapport à une perte de 100 000$ pour la même période l’an dernier.

Dans une note, Desjardins Marchés des capitaux souligne que Redevances aurifères Osisko a terminé le premier trimestre avec une trésorerie et des équivalents de trésorerie de 423,6 M$.

L’entreprise a aussi été active ces derniers mois.

Elle a notamment fait l’acquisition d’actions ordinaires supplémentaires de Barkerville Gold Mines, en augmentant la participation d’Osisko à 35,2%.

Redevances aurifères Osisko a aussi acquis une redevance supplémentaire de 0,75% en rendement net de fonderie (NRS) sur le projet Cariboo de Barkerville, et ce, pour une contrepartie en espèces de 12,5 M$.

Ce qui porte la redevance NSR détenue par Osisko dans le projet Cariboo à 2,25% NSR au total.

Une mine active à Windfall d’ici 5 ans

En marge de l’assemble annuelle, Bryan A. Coates, le président de Redevances aurifères Osisko, a indiqué à Les Affaires que la société avait plusieurs priorités en 2017, dont la poursuite des travaux pour valoriser le dépôt aurifère Windfall, propriété de Minières Osisko, dans le secteur Matagami – Chibougamau.

«Il y aura une campagne intense de forage», indique Bryan Coates, en précisant que 400 000 mètres de forage sont planifiés en 2017. Osisko va aussi doubler son personnel sur le terrain, pour passer de 150 à 300 personnes.

«Une mine devrait voir le jour d’ici 5 ans», affirme Bryan Coates. En avril, Minière Osisko a indiqué que l’usine d’extraction serait installée à Lebel-sur-Quévillon.

Dans une note à propos de Minières Osisko, RBC Marchés des capitaux affirme que le producteur d’or «a tous les ingrédients» pour créer de la valeur à long terme pour les actionnaires, notamment grâce au projet Windfall.

Le projet Horne 5 (or, argent, cuivre, zinc) de Ressources Falco sera aussi sur l’écran radar de Redevances aurifères Osisko, qui détient 1% NRS.

Le gîte Horne 5 se trouve immédiatement en dessous de l’ancienne mine Horne, que Noranda a exploitée de 1926 à 1976. Là aussi, Bryan Coates estime qu’une nouvelle mine pourrait voir le jour dans moins de 5 ans.

Osisko profite de la faiblesse du huard

Par ailleurs, Redevances aurifères Osisko fait face à peu de risques cette année, souligne Bryan Coates. «La relance du Plan Nord au Québec est très favorable à l’industrie minière», dit-il.

La remontée graduelle du prix des ressources naturelles est aussi de bon augure, notamment pour l’or. «Nous sommes très confortables avec le prix de l’or, surtout si on le regarde en dollars canadiens», précise Bryan Coates.

Comme le prix de l’or est libellé en dollars américains sur les marchés, la dépréciation du dollar canadien accroît les revenus des producteurs d’or au Canada.

Pour l’ensemble de 2016, Redevances aurifères Osisko a réalisé des revenus de 62,7 M$, en hausse de 38% par rapport en 2015.

Ce vendredi, le titre se transigeait à 14,12$CA.

Depuis un an, l’action s’est appréciée de 8,3%. Par contre, elle est en recul de 10,8% par rapport en juin 2014, quand les premières actions de l’entreprise ont été négociées en Bourse.