Québec relance le Plan Nord

Publié le 15/09/2014 à 14:00, mis à jour le 15/09/2014 à 16:49

Québec relance le Plan Nord

Publié le 15/09/2014 à 14:00, mis à jour le 15/09/2014 à 16:49

Par Denis Lalonde

Carte du projet Lac à Paul. (Photo: Arianne-inc.com)

Québec relance son Plan Nord avec un projet de mine de phosphore de 1,2 milliard de dollars au Saguenay-Lac-St-Jean.

Le projet d’Arianne Phosphate situé à Lac à Paul, à environ 200 kilomètres au nord de Saguenay, doit «créer 2200 emplois pendant l’étape de la construction, 1000 emplois directs et indirects durant l’opération de la mine, et fournir 1 milliard de dollars en salaire dans la région», affirme la direction de la société.

Sur son site Internet, Arianne Phosphate affirme que le projet couvre une superficie de 270 kilomètres carrés et est situé à proximité de la route, du réseau ferroviaire, d’un port maritime en eau profonde et de deux centrales hydroélectriques.

Le gouvernement de Philippe Couillard contribuera au projet par l’entremise d’Investissement Québec. L’organisation investira un montant maximal de 2 millions de dollars au capital-actions d’Arianne Phosphate. Le montant vient finaliser une ronde de financement de 8 millions de dollars annoncée par la société en juillet dernier.

«Cette première étape permettra la valorisation du projet afin d’attirer des partenaires et des investisseurs susceptibles de contribuer au financement total de 1,2 milliard de dollars nécessaire à la construction de la mine», dit le gouvernement provincial dans un communiqué.

Le gouvernement parle de son côté de la création de 465 emplois directs durant la phase d’opération de la mine et de retombées économiques estimées à 12,5 milliards de dollars sur un horizon de 25 ans.

«Ce n’est pas la taille du montant investi par le gouvernement qui importe, mais le fait qu’il cautionne le projet», explique le chef de l’exploitation d’Arianne Phosphate, Jean-Sébastien David, en entrevue.

Ce dernier précise que l’investissement de 2M$ donne à Québec l’équivalent de 2,5% du capital-actions dans la minière.

M. David ajoute que la prochaine étape pour la société est de se présenter devant le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), qui doit donner son aval au projet. «Nous avons aussi des discussions avec trois communautés autochtones. Nous prévoyons signer une entente avec eux dans les meilleurs délais», dit-il.

Par la suite, Arianne Phosphate devra se trouver un partenaire stratégique qui contribuera au montage financier de 1,2 milliard de dollars et pourra ensuite acheter une partie ou la totalité de la production de la mine.

Il faut aussi compter deux ans pour la construction de la mine, ce qui fait que dans le meilleur des cas, l’entreprise amorcerait la production au début de 2018. Il s’agirait alors que la seule mine de phosphore en activité au Canada.

Le phosphate est utilisé dans l’industrie des fertilisants. Jean-Sébastien David soutient que tous les fabricants de fertilisants d’Amérique du Nord et d’Europe sont intéressés par le projet. «Nous avons une liste de 30 partenaires potentiels et nous discutons plus activement avec une douzaine d’entre eux», dit M. David.

À son avis, le projet est très attendu dans la région, puisque le salaire moyen des employés y sera de 94 000 dollars. «Nous prévoyons verser un milliard de dollars en salaires en 25 ans», raconte-t-il, précisant que l’entreprise a déjà reçu plus de 1000 demandes d’emplois.

Pas de transformation au Québec

Jean-Sébastien David est toutefois formel. Pas question pour Arianne Phosphate d’implanter une usine de transformation de phosphate, au Québec ou ailleurs, car cela nécessiterait un investissement supplémentaire de 1,3 milliard de dollars.

«Il y a des joueurs canadiens qui conçoivent des fertilisants et s’approvisionnent au Maroc en ce moment, alors nous pourrions très bien nous substituer aux produits marocains», dit-il.

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