Osisko: un sautage minier controversé

Publié le 23/10/2012 à 07:17

Osisko: un sautage minier controversé

Publié le 23/10/2012 à 07:17

Par Suzanne Dansereau

Photo: Les Affaires

Ça brasse encore à Malartic à cause de la minière Osisko.

Un sautage minier d’une force exceptionnelle, qui doit avoir lieu d’ici le 28 octobre, a créé de la division au sein de la population et incité le nouveau ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, Daniel Breton, à intervenir.

D’un côté, la Chambre de commerce et les sous-traitants de Osisko ont manifesté leur soutien à l’entreprise, notamment en stationnant une vingtaine de camions, pelles mécaniques et chargeuses sur la route 117.

De l’autre, des citoyens frustrés par la façon d’agir d’Osisko ont demandé aux représentants du nouveau gouvernement péquiste de les protéger davantage.

« L’ambiance est invivable en ce moment », a relaté à LesAffaires.com Nicole Kirouac, conseillère du Comité de vigilance des citoyens de Malartic.

Le ministre Breton est finalement intervenu publiquement le vendredi 19 octobre. Il a annoncé qu’il autoriserait le sautage à certaines conditions, mais a indiqué que « plus jamais Osisko ne nous placerait devant le fait accompli ».

« Nous en sommes maintenant à la phase 2 des relations entre Osisko et le gouvernement », a-t-il ajouté.

Le 12 septembre dernier, la société aurifère a envoyé une lettre à la population disant qu’elle allait procéder à un sautage exceptionnel de 940 000 tonnes de minerai qui durerait 37 secondes. Un décret ne lui permet que 120 000 tonnes durant un maximum de six secondes.

Osisko n’a pas prévenu le MDDEP. Qui plus est, elle a installé ses explosifs, dont la date de préemption est le 28 octobre, de façon à ce qu’ils ne puissent pas être retirés, a relaté l’attachée de presse du ministre Danielle Proulx.

Des citoyens et médias ont alerté le MDDEP. Ce dernier a d’abord avisé Osisko que le sautage n’était pas autorisé. Mais après vérification avec des experts, le MDDEP a dû changer d’avis, car la présence d’explosifs a rendu l’option de ne pas procéder au sautage plus dangereuse que d’y procéder, a précisé Mme Proulx.

Entretemps, la minière avait décrété un arrêt de travail pour ses sous-traitants, qui ont réagi en manifestant avec leurs camions.

Vendredi, lors d’une conférence de presse, le ministre Breton a annoncé que le sautage aurait lieu lorsque Osisko aura produit: une évaluation du périmètre affecté, un plan d’urgence d’évacuation des citoyens au cas où et un mécanisme pour avertir les citoyens d’excès d’émissions de dioxyde d’azote.

On ignore si Osisko remplira ces conditions d’ici le 28 octobre. La minière n’a pas répondu à nos appels.

En septembre dernier, une enquête menée la Chaire Desjardins en développement des petites collectivités a dévoilé que 19,5% de la population de Malartic vivait un stress directement relié à la minière; que le tiers souffrait de détresse psychologique (contre 22% en Abitibi-Témismamingue); que 40% considérait que l’environnement sonore était mauvais et que 30% désirait déménager.

 

 

 

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