Le nouveau «mining house» d'André Gaumond

Publié le 18/11/2014 à 12:01

Le nouveau «mining house» d'André Gaumond

Publié le 18/11/2014 à 12:01

Le prix de l’or n’a pas été pris en considération dans la décision de marier Redevances Aurifères Osisko et Mines Virginia. Ce qui sautait aux yeux, c’est que les deux minières étaient faites l’une pour l’autre, selon le président et chef de la direction de Mines Virginia, André Gaumond.

«Les gens dans notre entourage nous le disaient: votre alliance va de soi, elle est naturelle», relate André Gaumond, lors d’une entrevue accordée à Les Affaires au lendemain de l’annonce de la fusion entre l’entreprise qu’il a fondée voilà plus de 20 ans, Mines Virginia (Tor., VGQ), et celle que les développeurs de la mine d’or Canadian Malartic, en Abitibi, ont créée quelques semaines après avoir été achetés par Agnico-Eagle et Yamana Gold, l’an dernier. Une fusion qui élève à 1,3G$ la capitalisation boursière de la nouvelle entité, qui porte le nom de Redevances Aurifères Osisko.

«Ce que nous avons réuni, poursuit-il, ce sont les deux plus belles redevances d’or du monde [des entreprises qui possèdent des droits sur la production de la mine, mais pas sur la mine elle-même] à ne pas appartenir aux grandes entreprises du secteur, celles de la Mine Eleonore et de la mine Canadian Malartic. Et elles sont entre les mains d’une minière québécoise, ce que j’appelle un mining house québécois, comme Cambior en était un.»

Acquisitions: embarras du choix

Lorsque le prix de l’or a chuté de façon marquée, le mois dernier, il a retranché le tiers de la valeur au titre de Mines Virginia. Mais «quand il pleut, tu n’annules pas le mariage», fait remarquer M. Gaumond. Sauf que cela met en perspective un élément: la prime de 41% que représente le prix de l’achat de Mines Virginia n’est pas si mirobolante, car elle n’était que de 10% lorsqu’elle a été conçue, souligne M. Gaumond.

Par contre, la baisse du prix de l’or diminue le pouvoir d’achat de la nouvelle entreprise, car tant Virginia qu’Osisko sont payées en fonction des ventes d'or. Mais en même temps, la faiblesse du métal précieux signifie que la nouvelle entreprise a l’embarras du choix si elle veut acheter des projets en quête de financement.

Tant M. Roosen, président de Redevances aurifères Osisko, qu’André Gaumond signalent qu’ils ne sont pas pressés de diluer la richesse de la nouvelle entreprise. Même le projet phare de Mines Viginia, Mine Coulon à la Baie James, ne verra pas son budget augmenter.

Une chose est claire toutefois: 80% des acquisitions futures de la nouvelle entité seront dans le secteur aurifère.

L'expertise des nouveaux partenaires est grandement reconnue. André Gaumond, est réputé être le champion des découvertes, Brian Coates, le champion des négociations d’ententes, et Sean Roosen, le champion du marketing. Voilà le trio du nouveau «mining house» de Québec Inc.

Sortiront-ils de la belle province? M. Gaumond, qui n’a jamais voulu quitter le terrain de jeu qu’il connaît bien – plus particulièrement le nord du Québec – ne ferme pas la porte, cette fois, à aller chercher ailleurs dans le monde. «On regarde toutes les opportunités», dit-il.

Lisez l'analyse de François Pouliot: Osisko-Virginia: la super fusion qui redonne espoir au Québec

 

 

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