Canadian Royalties: la Chine coupe les vivres

Publié le 13/08/2013 à 19:29, mis à jour le 14/08/2013 à 15:06

Canadian Royalties: la Chine coupe les vivres

Publié le 13/08/2013 à 19:29, mis à jour le 14/08/2013 à 15:06

L'usine Nunavik Nickel, de Canadian Royalties, en difficultés financières. Photo: Canadian Royalties.

PRIMEUR. Rien ne va plus pour le projet Nunavik Nickel de Canadian Royalties, dans le Grand Nord québécois. La China Development Bank, qui finançait le projet, ne paye plus. Les entrepreneurs en construction se sont retirés du chantier. La banque d’affaires torontoise Forbes & Manhattan a pris le contrôle du projet et nommé un nouveau pdg, a appris LesAffaires.com.

Le 20 juillet, le président et chef de l’exploitation John Caldbick a remis sa démission, «pour des raisons personnelles», assure-t-il. La veille, il avait appris en même temps que les autres employés l’arrivée comme pdg d’un employé de Forbes & Manhattan, spécialisée dans la restructuration de minières en difficultés.

Le nouveau patron, Parviz Farsangi, est à Montréal pour discuter de l’avenir de Canadian Royalties. L’ingénieur minier se fait cependant avare de détails. «Nous tentons de mettre sur pied un plan pour exploiter l’entreprise de façon fiable et rentable, dit le vétéran de Vale et Falconbidge. Je ne partagerai aucune information d’ici là.» Il pense pouvoir en dire plus «d’ici deux semaines». Impossible de connaître les arrangements financiers pris entre Forbes & Manhattan et Canadian Royalties pour l’instant.

Le producteur de nickel achève la construction d’une mine d’une capacité de 160 000 tonnes de concentré et emploie 400 personnes. Les installations produisent déjà du minerai.

Canadian Royalties appartient à la Société minière Jien Canada ltée, une filiale de Jilin Jien Nickel Industry Co. Aujourd'hui, la multinationale chinoise a du mal à faire sortir ses fonds de l’Empire du Milieu, assure une source bien au fait du dossier, qui n’a pas l’autorisation de parler. Le prêteur de l’entreprise, la China Development Bank Corporation, restreint désormais les transferts d’argent à l’étranger, selon nos informations.

Sous le contrôle direct du Conseil d’État chinois, l’institution financière détient une hypothèque universelle de 700 M$ sur les actifs de Canadian Royalties. C’est la China Development Bank qui tenait les cordons de la bourse de Jien Canada ltée, jusqu’à ce que Forbes & Manhattan prenne le contrôle de l’entreprise.

Canadian Royalties fait les frais de décisions de Pékin, assure notre source. «C’est un problème monétaire dont la source est en Chine, selon elle. Le gouvernement considère que trop d’argent est sorti du pays, sans contrôles suffisants.»

Des recours pour 54 M$

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