Télécommunications: une entreprise dont Guy Laliberté est actionnaire vend des actifs

Publié le 09/04/2014 à 11:00

Télécommunications: une entreprise dont Guy Laliberté est actionnaire vend des actifs

Publié le 09/04/2014 à 11:00

Par Denis Lalonde

(Photo: Groupe Telecon)

Capital régional et coopératif Desjardins et la Caisse de dépôt et placement du Québec investissent respectivement 15 millions et 7 millions de dollars dans le Groupe Telecon, de Trois-Rivières, pour lui permettre d’acquérir la division Services d'ingénierie de la montréalaise Netricom.

«La valeur de la transaction est toutefois supérieure à la contribution de CRCD et de la Caisse de dépôt», soutient le président et chef de la direction de Groupe Telecon, André Héroux, refusant toutefois d’être plus précis.

L’acquisition permet à la société trifluvienne d’avoir une présence dans huit provinces canadiennes. Elle verra ainsi ses effectifs passer de 1300 à 2100 employés.

Il s’agit de la deuxième transaction en quatre mois entre les deux sociétés. En décembre dernier, Telecon avait acheté certains des actifs et activités de la division construction de réseaux sans-fil de Netricom pour un montant qui n’avait pas été révélé.

Netricom a été bâtie sur les vestiges de Prestige Télécom, société qui a fait faillite en 2011 et qui comptait au nombre de ses actionnaires le cofondateur du Cirque du Soleil, Guy Laliberté, et l’impresario et mari de Céline Dion, René Angelil. L’entreprise Gestion Novare, contrôlée par Guy Laliberté, est le deuxième actionnaire de Netricom, selon les informations du registraire des entreprises du Québec.

Avoir une présence pancanadienne

André Héroux affirme que l’acquisition des actifs de Netricom permet à Telecon de réaliser deux objectifs: «Nous voulions devenir un bâtisseur de réseaux de télécommunications pancanadien, et nous voulions aussi bonifier notre offre de services en y ajoutant la conception, le design et l’ingénierie de ces réseaux», dit-il.

M. Héroux précise que l’achat permettra à Telecon de bénéficier d’une visibilité auprès des grands donneurs d’ordres de l’industrie comme Bell, Telus, Rogers et Vidéotron. Il voit deux belles opportunités de croissance pour l’industrie, notamment pour les travaux d’implantation des réseaux dans le spectre 700 MHz, dont les enchères ont rapporté des revenus de 5,27 milliards de dollars au gouvernement du Canada en février.

«Il y a un autre créneau à fort potentiel à ne pas négliger, celui de la fibre optique jusqu’au domicile. Tous les fournisseurs de services de télécommunications veulent installer de la fibre jusque dans les résidences dans les quartiers résidentiels du Canada», dit-il.

Telecon souligne que tous les postes de Netricom seront conservés. L’entreprise dit même être à la recherche de personnel dans tous ses bureaux à travers le pays.

La division ingénierie de Netricom, qui sera rebaptisée Telecon Design, continuera de fonctionner comme avant l’acquisition. Le siège administratif de la division sera toutefois transféré à Pointe-aux-Trembles, lui qui était en Ontario avant la transaction.

À court terme, André Héroux soutient que Telecon se concentrera à intégrer sa plus récente acquisition: «À plus long terme, nous voulons étendre notre présence locale dans l’ouest canadien, que ce soit par des partenariats ou des acquisitions», précise-t-il.

Des investissements considérables

Avec les montants investis dans la transaction, CRCD et la Caisse de dépôt ont respectivement injecté 49 millions et 30 millions de dollars dans Telecon et sont les deux principaux actionnaires de la société trifluvienne.

 

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