Pour garder leurs auditeurs, les radios offrent... moins de variété !

Publié le 24/01/2014 à 12:37, mis à jour le 24/01/2014 à 13:21

Pour garder leurs auditeurs, les radios offrent... moins de variété !

Publié le 24/01/2014 à 12:37, mis à jour le 24/01/2014 à 13:21

En 2013, Blurred Lines, de Robin Thicke, a été jouée 749 600 fois sur les radios américaines. Beaucoup plus que When I’m Gone, de 3Doors Down, qui avait été jouée 442 200 fois en 2003.

En 2013, les cinq chansons les plus populaires aux États-Unis ont été jouées 3 153 300 fois par les stations de radio traditionnelles, soit 59% plus souvent que les cinq chansons les plus jouées en 2003 (1 984 600 fois).

Ces chiffres, publiés par dans le Wall Street Journal, montrent que pour résister à la concurrence croissante des solutions numériques, les radiodiffuseurs traditionnels ont réussi à élargir leur auditoire avec une tactique peu évidente : offrir de moins en moins de variété.

Cette stratégie est basée sur un nombre croissant de recherches qui démontrent que les auditeurs ont tendance à rester à l'écoute quand ils entendent une chanson qu’ils connaissent alors qu’ils sont plus portés à décrocher lorsqu’on leur propose une chanson qu’ils n’ont jamais entendue.

Ce qui constitue évidemment un frein à la diversification. Les diffuseurs ont en effet de plus en plus de réticence à ajouter de nouvelles chansons à leur programmation et à retirer des chansons «qui ont fait leurs preuves» auprès de leur auditoire.

L’an dernier, la chanson country la plus populaire aux États-Unis, Wagon Wheel, de Darius Rucker, a été jouée 229 600 fois, tandis que la plus populaire en 2003, My Front Porch Looking In, de Lonestar, a été jouée seulement 162 500 fois.

La répétition, explique le Wall Street Journal, est en grande partie une réponse à la façon dont les stations de radio mesurent maintenant les cotes d’écoute. Il y a six ans, l'industrie a commencé à suivre les auditeurs à la trace, à la maison, dans l’auto, sur la rue, etc., avec des appareils de radiomessagerie portables qui permettent de savoir qui écoute quoi et quand. Cette méthode est beaucoup plus précise que l’ancien «journal de bord» que les auditeurs devaient compléter à la main à la fin de chaque journée.

Avec des mesures d’auditoire beaucoup plus précises, les stations de radio sont en mesure de concevoir une programmation optimale – avec les chansons que les gens écoutent le plus aux heures où ils les écoutent le plus – ce qui, évidemment, constitue un avantage non négligeable lorsqu’il s’agit de convaincre les annonceurs.

En plus de jouer moins de succès plus souvent, l'industrie de la radio a pris une série d'autres mesures pour garder son public à l'ère numérique. En août, par exemple, des diffuseurs ont déployé une application appelée NextRadio qui permet aux utilisateurs d’un téléphone intelligent d’écouter la radio FM sans épuiser la batterie ou affecter les limites de données de leur contrat.

 

À la une

Le gain en capital devient inéquitable

Il y a 12 minutes | Jean Sasseville

EXPERT INVITÉ. C'est un pari risqué de refroidir l'appétit des investisseurs pour le marché immobilier canadien.

La hausse de l'impôt sur le gain en capital rapporterait 1G$, selon Girard

Mis à jour le 23/04/2024 | La Presse Canadienne

C’est ce qu’a indiqué le ministre des Finances, Eric Girard, mardi en commission parlementaire.

Gains en capital: l'AMC demande au gouvernement de reconsidérer les changements

Mis à jour le 23/04/2024 | La Presse Canadienne

L’augmentation du taux d’inclusion s’appliquerait aux gains en capital supérieurs à 250 000 $ pour les particuliers.