Musique: il est temps de réglementer les géants du web, dit Eric Boyko

Publié le 15/06/2018 à 15:18

Musique: il est temps de réglementer les géants du web, dit Eric Boyko

Publié le 15/06/2018 à 15:18

Par Stéphane Rolland

À gauche, Solange Drouin, directrice générale de l’ADISQ. À droite, Eric Boyko, PDG de Stingray. Photo : courtoisie.

Il est temps que les géants du web qui diffusent de la musique en ligne contribuent davantage à la production et à la promotion du contenu canadien, plaide Eric Boyko, PDG et fondateur de Stingray (RAY-A). L’entrepreneur a fait cette remarque en marge de l’annonce du lancement de la chaîne PalmarèsADISQ, une chaîne télévisée spécialisée qui diffusera principalement des vidéoclips d’artistes québécois.

«Nous autres, nous devons diffuser 35% de contenus canadiens, insiste-t-il en point de presse avec les médias. Ça veut dire que 35% des revenus de redevances restent au Canada. Avec un joueur étranger, plus d’argent sort du Canada.»

Comme Stingray, les Spotify, Apple (Apple Music) et Google (Google Play, Youtube) doivent verser des redevances aux artistes québécois lorsque leurs abonnés écoutent leurs oeuvres. Or, contrairement aux chaînes audio de Stingray ou aux radios canadiennes, ces multinationales n’ont pas l’obligation de diffuser un nombre minimal de contenus canadiens ou francophones. Les choix des mélomanes dictent ainsi qui recevra des redevances.

De plus, ces entreprises ne sont pas tenues d’effectuer une contribution financière à la production de contenus canadiens comme doivent le faire les diffuseurs traditionnels au pays. «Comme nous le faisons, nous voulons qu’ils réinvestissent une partie de leurs revenus dans la production de contenus canadiens», plaide M. Boyko.

Le soutien de l’homme d’affaires aux artistes québécois sonnait comme de la musique aux oreilles de Solange Drouin, directrice générale de l’ADISQ, à ses côtés. «On aime le discours de Stingray. Certains joueurs vont dire: " Ils ne sont pas réglementés, enlevez-nous la réglementation". Lui, il dit : "non réglementez-les, eux ". »

Une nouvelle chaîne, rentable dès le départ

Mme Drouin et M. Boyko annonçaient vendredi le lancement de la chaîne PalmarèsADISQ, une chaîne télévisée spécialisée qui diffusera principalement des vidéoclips d’artistes québécois francophones, mais aussi des musiciens anglophones québécois et des artistes francophones du reste du Canada. 

La moitié des bénéfices générés par la nouvelle chaîne seront réinvestis dans un fonds soutenant la production de vidéoclips québécois, a-t-on annoncé. En point de presse, M. Boyko a affirmé que la chaîne serait rentable «dès le premier jour». Le projet n’a pas demandé d’investissements importants, car il s’est déployé grâce au travail d’employés déjà en poste.

M. Boyko estime que la chaîne sera en mesure de verser 1 M$ au fonds, qui soutiendra la production de vidéoclips, mais ce montant pourrait être appelé à croître. «Dans deux ou trois ans, on pourrait faire des revenus de 3 à 4M$, grâce à la publicité», prévient-il.

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