François Olivier. (Photo: Aude Vanlathem)
Le président et chef de la direction de Transcontinental, François Olivier, a identifié trois axes de croissance pour l’imprimeur et éditeur.
«Avec nos liquidités et notre capacité d’emprunt, nous serions en mesure de réaliser des acquisitions totalisant plusieurs centaines de millions de dollars tout en conservant un bilan financier très solide et sans devoir émettre d’actions», a affirmé M. Olivier, en marge de l’assemblée annuelle des actionnaires de la société, à Montréal.
Ce dernier ne cache d’ailleurs pas ses ambitions de vouloir faire progresser l’entreprise grâce à la croissance interne, mais surtout en procédant à des acquisitions. «Il faut de bonnes acquisitions au bon prix, mais nous sommes très actifs de ce côté», dit-il.
À son avis, le principal axe de croissance de Transcontinental se trouve du côté de l’emballage souple de produits alimentaires et pharmaceutiques. La société avait allongé 133M$US il y a environ un an pour mettre la main sur les actifs de Capri Packaging, une entreprise spécialisée dans l’impression d’emballages souples en plastique du Missouri.
«Nous avons analysé le marché pendant un an avant de procéder à cette acquisition. Nous voulions valider certaines hypothèses, ce qui a donné des résultats positifs. Après 11 mois, nous opérons une usine qui génère un chiffre d’affaires de 100 millions de dollars et nous voulons grossir dans ce marché dans les années à venir», explique M. Olivier, qui caresse l’ambition de bâtir une plateforme d’impression nord-américaine dans ce secteur.
Médias: place au numérique
Le second axe de croissance pour Transcontinental passe par le développement de nouvelles sources de revenus pour la division TC Média, qui possède le Journal Les Affaires et le site Internet LesAffaires.com.
«Avec notre équipe des conférences, nous avons développé un nouveau secteur d’activité qui n’existait pas il y a cinq ans et qui génère des revenus de plusieurs millions de dollars. Nous devons aussi développer des produits numériques en utilisant les marques et le contenu que nous avons pour aller chercher de nouveaux types de revenus, ce qui va maintenir la viabilité de nos produits imprimés», dit M. Olivier.
Le secteur des médias a généré des revenus de 688 millions de dollars durant l’exercice 2014 terminé le 31 octobre, en baisse de 2,5% sur un an.
Regroupement Postmedia – Sun Media, une opportunité
L’achat des journaux de Sun Media par Postmedia pourrait être une opportunité de croissance pour Transcontinental dans le secteur de l’imprimerie. «Nous imprimons déjà les journaux de Postmedia à Calgary, Vancouver et Montréal. Nos ententes existantes sont bénéfiques pour les deux parties alors l’arrivée des journaux Sun dans le giron de Postmedia pourrait contribuer à augmenter nos volumes d’impression», dit-il.
M. Olivier souhaite aussi développer le marché des services aux détaillants. «Nos services aux détaillants génèrent des revenus de 1 milliard de dollars par année. Nous créons les circulaires de nos clients et nous occupons de leur distribution par le biais du Publisac. Nous avons commencé à offrir des services d’impression d’étiquettes et de pancartes destinées aux points de vente et je crois que nous pouvons aller chercher entre 75 et 100 millions en revenus de ce côté», ajoute le dirigeant.
Du côté de l’impression de livres scolaires, M. Olivier estime que la baisse du dollar canadien pourrait permettre à Transcontinental d’augmenter son chiffre d’affaires aux États-Unis dans les mois à venir.
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Le titre de Transcontiental (TCL.A) a terminé la journée sur un gain de 0,92 dollar, ou 5,55%, à 17,50 dollars à la Bourse de Toronto. L'action a touché un sommet annuel de 17,83 dollars en cours de séance.
