Les 3 tendances qui bouleversent la publicité au Québec

Publié le 10/11/2015 à 06:10

Les 3 tendances qui bouleversent la publicité au Québec

Publié le 10/11/2015 à 06:10

Par Olivier Schmouker

La pub est en train de devenir plus mobile que jamais... Photo: DR

Au Québec, l'industrie de la publicité est en pleine mutation, et le terme n'est pas trop fort, loin s'en faut. Une mutation qui affecte tous ses acteurs, des médias aux agences de publicité en passant par les professionnels de l'image. Comme en atteste une étude dévoilée ce matin-même, qui a été concoctée par le cabinet-conseil Raymond Chabot Grant Thornton pour le compte de l'Association des agences de communication créative (A2C) et de l'Association québécoise des producteurs de films publicitaires (AQPFP).

Quelle mutation, au juste? Quelques chiffres tirés de l'étude intitulée Étude économique sur l'industrie de la communication-marketing au Québec permet de réaliser de quoi il s'agit, si l'on ne considère que les agences de publicité oeuvrant au Québec :

> Moins d'employés. Les agences de publicité québécoises embauchaient en 2014 quelque 5.000 personnes. Soit une baisse de 2,4% en un an.

> Moins de pigistes aussi. Le nombre de pigistes embauchés par les agences de publicité québécoises a diminué en un an de 4,7%, à 796.

> Une masse salariale qui fond à vue d'oeil. La masse salariale des agences de publicité québécoises a fondu, en l'espace d'une année, de 12%, à 122,7 millions de dollars.

> Des avantages sociaux en net recul. Les avantages sociaux offerts aux employés des agences de publicité québécoises ont reculé de 3% en un an, à 17,1 millions de dollars.

Que se passe-t-il? C'est justement ce que l'étude met au jour, en révélant que l'industrie de la publicité est frappée de plein fouet par trois tendances majeures.

1. Une compétition accrue

De nouveaux joueurs dans le paysage québécois de la communication-marketing - «comme Google, Facebook, Amazon et Apple», souligne l'étude - cherchent à séduire les annonceurs sans passer par les agences. Et ce, en créant leurs propres régies publicitaires. Du coup, les annonceurs disposent à présent d'un éventail de possibilités plus large que jamais pour communiquer avec les consommateurs, un éventail qui s'est agrandi au détriment des agences.

Un exemple frappant : la popularité grandissante de la publicité dite native. C'est-à-dire de la publicité en ligne dont la forme est semblable à celle du site Web sur lequel elle est publiée et dont le contenu est réalisé conjointement par l'annonceur lui-même et le média en question. Et donc, sans passer par une agence.

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