Le rachat des intérêts de Wind Mobile pourrait freiner les ambitions de Québecor

Publié le 16/09/2014 à 12:10

Le rachat des intérêts de Wind Mobile pourrait freiner les ambitions de Québecor

Publié le 16/09/2014 à 12:10

Par La Presse Canadienne

[Photo : LesAffaires.com]

Les ambitions de Québecor quant à son éventuelle expansion pancanadienne dans le secteur du sans-fil pourraient être freinées par le rachat de la participation de l'actionnaire majoritaire de Wind Mobile, croient certains analystes financiers.

Un groupe d'investisseurs, composé notamment du fondateur de l'entreprise de télécommunications Tony Lacavera, ont conclu une entente de principe pour mettre la main sur la participation de VimpelCom, une société russe qui cherche à quitter le marché canadien.

Les détails financiers de l'entente n'ont pas été dévoilés.

M. Lacavera, qui détient déjà envion 35 pour cent de Wind Mobile, tente de concurrencer les trois plus grands joueurs canadiens, Rogers, Bell et Telus, qui contrôlent près de 90 pour cent du secteur canadien des services sans fil.

L'analyste Eamon Hoey, de la firme Hoey Associates, croit que cette annonce forcera Québecor à réfléchir avant de s'aventurer dans des provinces comme l'Ontario et l'Alberta, où la concurrence est très féroce.

Le conglomérat québécois pourrait toujours tenter de mettre la main sur Wind Mobile, mais selon lui, il serait très surprenant de voir M. Lacavera laisser aller son entreprise, qui compte quelque 750 000 clients.

De son côté, Philip Huang, de la firme britannique Barclays Capital, estime que Wind Mobile profitera d'un élan à l'avenir, ce qui devrait réduire les chances de voir Québécor prendre un risque financier pour sortir du Québec.

Québecor discute avec d'éventuels partenaires pour mettre sur pied son réseau sans fil pancanadien, mais le conglomérat prévient que l'aboutissement du projet dépendra du gouvernement fédéral, qui devra changer certaines de ses règles afin de lui faciliter la tâche.

Son président et chef de la direction, Pierre Dion, exhorte Ottawa à revoir sa politique sur les frais d'itinérance facturés à une entreprise ayant recours au réseau d'une autre compagnie afin d'offrir du service sans fil dans des zones qui ne sont pas couvertes par son spectre de fréquences.

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