La Caisse de dépôt nie avoir accepté de rencontrer le syndicat du Journal de Montréal

Publié le 17/02/2010 à 16:09

La Caisse de dépôt nie avoir accepté de rencontrer le syndicat du Journal de Montréal

Publié le 17/02/2010 à 16:09

La Caisse de dépôt et placement du Québec nie complètement les allégations du syndicat des employés du Journal de Montréal, selon lesquelles Michael Sabia, le président et chef de la direction de la Caisse aurait accepté de le rencontrer.

«Nous avons affirmé au syndicat que nous ferions le message à M. Sabia et que nous les rappellerions pour leur donner une réponse. Jamais leur a-t-on affirmé qu'il acceptait de le faire», a déclaré à 15h25 aujourd'hui, Mylène Bélanger, porte-parole de la Caisse de dépôt à LesAffaires.com.

PLUS: Lettre du syndicat à Michael Sabia

PLUS: Le communiqué de la CSN démenti par la Caisse

Très bien. Mais allez-vous les rencontrer? «Je ne peux vous le dire pour le moment, a poursuivi Mme Bélanger. Ce qui est certain, est que nous n'avons jamais pris l'engagement d'une telle rencontre. Le syndicat recevra une réponse sous peu.»

Le syndicat maintient sa position

Pourtant, à 12h46, le Syndicat des travailleurs de l'information du journal de Montréal, affilié à la CSN, déclarait par voie de communiqué avoir atteint ses objectifs d'avoir obtenu l'engagement d'une rencontre avec M. Sabia. «Cette rencontre, disait le communiqué, doit se tenir au plus tard la semaine prochaine.»

Joint par téléphone, Louis-Serge Houle, de la CSN, maintient la version syndicale. «Si nous n'avions pas obtenu l'engagement de la direction de la Caisse, il est certain que nous n'aurions pas quitté le siège de la Caisse ce matin», affirme Louis-Serge Houle, surpris de la version officielle de la Caisse.

Les syndiqués ont occupé le siège de la Caisse pendant un peu plus d'une heure ce matin avec l'espoir d'obtenir un tel rendez-vous. La Caisse de dépôt possède 45,2% des actions de Quebecor Media, propriétaire du Journal de Montréal. Les quelques 250 employés syndiqués du quotidien montréalais sont en lockout depuis plus d'un an maintenant.

«Malgré tous les appels à la négociation lancés et les ouvertures à discuter des préoccupations patronales que nous avons avancées à Quebecor, la position de l'employeur demeure inflexible et empêche de mettre un terme au conflit», a déclaré ce matin le président du Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal (STIJM-CSN), Raynald Leblanc.

Investissement responsable?

Dans une lettre à l’intention du président de la Caisse, le syndicat demande comment la Caisse peut concilier la «délinquance corporative» d'un de ses principaux partenaires d'affaires avec la Politique d'investissement responsable dont elle s'est dotée.

À l'alinéa 1 du préambule de ladite politique, la Caisse dit souhaiter "(... )que les entreprises dans lesquelles elle investit se comportent en bons citoyens corporatifs dans les milieux où elles évoluent (...)"

«En tant qu'actionnaire à 45,2 % de Quebecor Media, comment peut-elle accepter le fait que l'empire des communications soit le champion incontesté des conflits de travail en ayant décrété pas moins de 14 lock-out en 14 ans, tous depuis que Pierre-Karl Péladeau siège à la direction de l'empire?», de poursuivre le porte-parole du STIJM-CSN.

La Caisse prendra-t-elle finalement la décision de rencontrer le syndicat des employés en lockout Journal de Montréal? Le syndicat le prétend, alors que la Caisse, officiellement, y réfléchit. À suivre.

 

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