Congédiements au Journal de Montréal : le syndicat n'entend pas baisser les bras

Publié le 13/07/2010 à 13:13

Congédiements au Journal de Montréal : le syndicat n'entend pas baisser les bras

Publié le 13/07/2010 à 13:13

Par Mathieu Lavallée

Même si le conflit de travail au Journal de Montréal s’enlise de plus en plus du côté judiciaire, le syndicat n’entend pas baisser les bras et veut poursuivre le processus de conciliation entamé il y a quelque temps.

« Nous avons voulu cette conciliation et nous souhaitons voir réussir ce processus », a souligné Pascal Filotto, secrétaire du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal (STIJM).

M. Filotto réagissait en entrevue avec lesaffaires.com au congédiement de neuf journalistes du quotidien de la rue Fontenac, dont le président du syndicat Raynald Leblanc, pour leur rôle dans diverses manifestations. Une centaine d’employés ont été suspendus pour une période variant d’une semaine à un an, pour les mêmes raisons. Au total, près de la moitié des employés en lock-out sont visés par ces mesures disciplinaires.

Lors d’un rassemblement soulignant les six mois du conflit en juillet 2009, une centaine d’artisans du quotidien appartenant à Quebecor avaient pénétré à l’intérieur de la salle des nouvelles alors qu’une injonction de la Cour supérieure l’interdisait.

La semaine dernière, le syndicat, la CSN et de nombreux membres du STIJM ont été condamnés à des amendes de 78 750 dollars pour outrage au tribunal suite à ces événements.

La direction du quotidien reproche également à certains syndiqués leur participation à une manifestation devant un établissement de Brault & Martineau en avril, qui achète toujours de la publicité dans les pages du Journal.

Un piquetage devant l’imprimerie de Quebecor à Mirabel en décembre dernier qui a retardé la livraison du Journal de Montréal et du quotidien Le Devoir leur est également reproché.

Les employés congédiés hier sont ceux qui ont eu un rôle actif lors de la manifestation de juillet dernier, a indiqué M. Filotto.

Ce dernier se questionne toutefois sur le moment choisi pour appliquer et annoncer de telles mesures disciplinaires étant donné le fait qu’on tente de reprendre les négociations dans ce conflit qui perdure depuis plus de 500 jours.

Selon M. Filotto, la conciliation doit reprendre dans deux semaines. D’ici, là, les avocats du syndicat examineront comment contester ces congédiements.

Un appel pour renverser les condamnations pour outrage au tribunal a déjà été déposé dans cette affaire.

Quebecor, à qui appartient le Journal de Montréal, n’a pas voulu commenter ces congédiements.

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