Les sites Web québécois sont encore très 1.0

Publié le 06/10/2010 à 00:00, mis à jour le 06/10/2010 à 10:59

Les sites Web québécois sont encore très 1.0

Publié le 06/10/2010 à 00:00, mis à jour le 06/10/2010 à 10:59

Par Diane Bérard

Actuellement, les sites web québécois ne sont que des outils de publicité et non de conversation, déplore la spécialiste des médias sociaux chez Deloitte Katheline Jean-Pierre.

Selon vous, un site Web d'entreprise devrait permettre de converser avec le grand public. Pourquoi ?

Converser consiste à créer une interaction entre les internautes et vous. Malheureusement, la plupart des sites québécois sont encore très 1.0. Ils se contentent d'offrir une vitrine où sont exposés leurs produits et leurs services, alors qu'il faut plutôt proposer des vidéos, des conférences, des échanges en ligne avec vos employés et entre eux.

Qu'est-ce que cette conversation apporte à une entreprise ?

Elle peut remplir plusieurs objectifs : augmenter sa notoriété, faire grimper ses ventes en ciblant des occasions d'affaires ou accroître sa portée, c'est-à-dire son taux de pénétration du marché. Par exemple, depuis 2008, Deloitte [la firme pour laquelle je travaille] diffuse sa conférence annuelle " Les prévisions technologiques " dans une salle ainsi qu'en ligne, et accepte les questions des internautes. Dans la salle, des participants font leurs propres prévisions technologiques devant les caméras et les clips sont ensuite mis en ligne. Nous avons annoncé cette nouvelle formule sur de nombreux médias sociaux longtemps à l'avance. J'avoue que mes patrons étaient inquiets : ils craignaient que la diffusion Web tue l'événement en salle. Pas du tout ! Nous avons augmenté la présence en salle de 65 %, parce que cette diffusion ajoute du piquant, un petit côté branché à l'événement. Nous avons gagné une image plus novatrice et une plus grande portée. Notre événement est sorti du cercle restreint où il était confiné.

Comment commence-t-on à converser avec les internautes ?

Commencez par écouter. Pendant plusieurs semaines, tapez le nom de votre entreprise sur Google pour voir ce qu'on en dit. Parle-t-on d'elle en bien ? En mal ? Pas du tout ? Si on en parle en mal, demandez-vous ce que vous aimeriez plutôt qu'on en dise. Et si on n'en parle pas, dépêchez-vous d'entamer une conversation à son sujet, sinon l'opinion du premier venu sur votre entreprise aura toujours préséance sur la vôtre. Et, surtout, faites-vous accompagner. Mais pas par n'importe quelle personne se prétendant spécialiste des médias sociaux. N'embauchez que ceux qui ont des réalisations à leur actif.

Katherine Jean-Pierre est leader national, service au développement des marchés, marketing web chez Deloitte.

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