Toutes les grandes institutions financières canadiennes viennent d'annoncer une baisse de leurs taux hypothécaires. Les réductions varient entre 0,04 et 0,40 %, selon les prêteurs et les échéances.
Ces baisses ont surtout touché les taux hypothécaires fixes. " Les banques continuent de réagir assez rapidement à leur coût de financement, explique Mathieu D'Anjou, économiste principal au Mouvement Desjardins. La baisse des taux hypothécaires fixes est une réponse directe à la diminution des taux obligataires au cours des dernières semaines. "
" Ces petits ajustements ont aussi pour but de gagner des parts de marché ", estime Carlos Leitao, économiste en chef à la Banque Laurentienne.
Ces variations de taux aussi vives qu'éphémères sont devenues régulières depuis l'été dernier.
" La fourchette de variation des taux fixes hypothécaires de 5 ans s'est établie, au cours des trois derniers mois, entre 5,50 et 5,85 % ", note M. D'Anjou. À 5,59 %, les taux actuels sont donc près d'un plancher.
Une autre baisse est peu probable à court terme. " La chute des taux directeurs a permis aux taux hypothécaires résidentiels de descendre à un niveau anormalement bas, souligne M. Leitao. Ces taux pourraient encore baisser de 0,05 à 0,10 %, mais pas plus. "
Les emprunteurs ne doivent cependant pas oublier que les taux risquent de remonter. Lorsque la Banque du Canada signalera clairement son intention d'augmenter son taux directeur, nous assisterons à des hausses substantielles, dit Carlos Leitao.
" Les taux hypothécaires résidentiels variables pourraient monter de 1,5 à 2 % au second semestre de 2010, prédit-il. La hausse sera moins prononcée du côté des taux fixes, fortement liés aux taux obligataires.
