Qui peut propulser l'immobilier à Montréal? L'immigrant

Publié le 28/03/2018 à 14:56

Qui peut propulser l'immobilier à Montréal? L'immigrant

Publié le 28/03/2018 à 14:56

Deux voix importantes se sont élevées mercredi au Sommet de l'immobilier de Montréal pour appeler gouvernements et gens d'affaires à accentuer les efforts afin de permettre à l'immigration de continuer à soutenir et propulser le secteur.

«Tout le monde a un rôle à jouer. Gouvernements, ressources humaines, associations professionnelles, etc., sinon, on va retourner vers une croissance de la population de 0,5% par année (et un jour assister à un ralentissement marqué)», a soutenu Mario Lefebvre, vice-président Recherches, marchés immobiliers mondiaux de Ivanhoé Cambridge.

M. Lefebvre a notamment expliqué à un auditoire de plusieurs centaines de participants que depuis le début des années 2010, la croissance de la population dans la région de Montréal se situait autour de 1%, alors qu'elle croissait à une certaine époque plutôt autour de 0,5% par année.

«Prenez la population de la grande région de Montréal, qui a une population de 4 millions d'habitants et ajoutez lui 1% de croissance, c'est 40 000 personnes de plus par année. C'est très significatif pour le secteur immobilier», a –t-il affirmé, en rappelant qu'à une certaine époque une croissance à 0,5%, ne signifiait qu'une croissance de 15 000 personnes de plus par année.

L'économiste a soutenu qu'il fallait ouvrir les portes à l'immigration pour que la population montréalaise continue de croître au rythme actuel. «L'immigration est un catalyseur pour la croissance de l'économie, et conséquemment pour la demande dans l'immobilier de bureau et résidentiel. C'est la base de tout».

Le conférencier a notamment énoncé une règle du pouce qui veut que «les économies développées croissent généralement au même taux que la population + le stock de capital et les gains de productivité». Selon le raisonnement, l'économie de Montréal croit depuis 3 ans de 2% par année, grâce à la croissance de sa population (1%).

Clément Gignac plaide aussi pour l'immigration

En prélude, le vice-président et économiste en chef de l'industrielle Alliance, Clément Gignac, a lui aussi insisté sur la nécessité de faire des efforts du côté de l'immigration.

L'ex-ministre a souligné que le Canada était en tête des pays du G7 pour la croissance économique affichée dans les 10 dernières années. «Une raison de cette performance et grande résilience: l'immigration», a-t-il lancé en dévoilant un graphique illustrant que 75% de la croissance de la population canadienne était venue de l'immigration.

Il a en outre soutenu que la majorité des immigrants arrivant au Canada étaient très instruits alors que plus de 60% de ceux-ci ont fait des études post-secondaires. Le Canada est en fait le pays affichant la meilleure scolarité des immigrants arrivants, alors que l'Australie et la Grande-Bretagne, qui suivent au deuxième et troisième rang, sont à 48%.

M. Gignac a estimé que le Canada était à l'avant plan mondial de l'intégration des immigrants au marché du travail. Il a cependant prévenu que le Québec et Montréal était en retard sur le reste du pays. Le taux de chômage national chez les immigrants arrivés depuis cinq ans est à près de 9%. Au Québec, il est cependant au-dessus des 15%. «Le Québec doit mieux faire pour les intégrer au marché du travail s'il veut les conserver», a-t-il dit.

Les deux économistes se sont montrés optimistes sur les perspectives du marché immobilier montréalais dans les prochains mois.

 

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