Québec: nombre de mises en chantier le plus élevé en 5 ans

Publié le 10/04/2017 à 12:07

Québec: nombre de mises en chantier le plus élevé en 5 ans

Publié le 10/04/2017 à 12:07

Par lesaffaires.com

Au pays, le nombre de logements commencés a atteint son niveau le plus haut depuis septembre 2007, indique ce lundi la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Cela représente 211 342 mises en chantier en mars, comparativement à 205 521 en février.

C'est une tendance haussière des mises en chantier d’habitations pour un troisième mois de suite. La construction résidentielle a connu un essor impressionnant dans la plupart des grandes régions du pays en mars. L’accélération de la construction résidentielle à l’échelle nationale est alimentée par la hausse des mises en chantier de maisons individuelles et de logements collectifs en Ontario et un accroissement constant de la construction d’appartements locatifs au Québec, a expliqué Bob Dugan, économiste en chef à la SCHL.

Au Québec, les mises en chantier ont atteint 58 624 unités en mars comparativement à 45 393 en février. Il s’agit du niveu le plus élevé en cinq ans, souligne Hélène Bégin, économiste principale de Desjardins.

Le premier trimestre se conclut avec une hausse des mises en chantier de maisons unifamiliales, de copropriétés et d’appartements locatifs dans les principaux centres urbains de la province.

«La construction résidentielle a étonné par sa vigueur en mars. Bien que les mises en chantier affichent une tendance haussière depuis plusieurs mois, le niveau atteint en mars témoigne d’une forte accélération de la demande de logements neufs. L’activité plus intense du marché de la revente au Québec, qui touche les maisons unifamiliales et les appartements en copropriété, se répercute sur la construction neuve», note-t-on chez Desjardins.

La reprise des mises en chantier de maisons individuelles amorcée l’an dernier s’est poursuivie au premier trimestre. Comparativement à l’an passé, une hausse de 15,4% est survenue au premier trimestre dans l’ensemble des régions métropolitaines du Québec (RMR).

Les mises en chantier de copropriétés ont plus que doublé pendant cette période comparativement au premier trimestre de l’année dernière.

«La vigueur des mises en chantier en mars confirme que le secteur résidentiel est passé en deuxième vitesse au Québec. La reprise amorcée l’an dernier fait place à une phase de croissance qui s’appuie sur des facteurs fondamentaux très solides. L’amélioration du marché du travail, avec un taux de chômage sous les 6,5 %, la solide progression des revenus et la confiance élevée des ménages contribuent à stimuler la demande de logements», analyse Hélène Bégin.

L'économiste prévoit 40 000 mises en chantier pour l’année 2017 sera sans doute rehaussée si la construction neuve maintient ce rythme élevé au cours des prochains mois.

Tournée des métropoles

Le rythme de la construction de logements collectifs est resté vigoureux en mars dans la région de Montréal. En plus de plusieurs résidences pour personnes âgées, de nombreux appartements locatifs ont été mis en chantier le mois passé aux quatre coins de la métropole, si bien que la production de ce type de logement a atteint un sommet inégalé en 25 ans. Avec la baisse du stock de copropriétés invendues, on remarque aussi un regain d’activité dans cette catégorie, puisque la réalisation de nombreux nouveaux projets de copropriétés a débuté.

À Vancouver, le nombre réel d’habitations commencées, il a atteint son plus haut niveau depuis 1972 pour un mois de mars. Cette forte activité a été alimentée par le segment des appartements.

À Toronto, les mises en chantier d’appartements ont affiché la plus forte augmentation de la tendance en mars, mais le rythme de la construction de maisons individuelles tend à la hausse depuis la fin de l’été dernier. La demande de logements neufs s’accroît alors que l’offre est faible sur les marchés de la location et de la revente.

La forte demande provenant des acheteurs de Hamilton et de ceux de l’extérieur de la ville a continué de soutenir la construction de maisons en rangée, car ce type de logement demeure l’option la plus viable pour de nombreux accédants à la propriété.

La demande est le sujet de l’heure sur le marché de l’habitation de St. Catharines-Niagara. Comme les acheteurs de Toronto et de Hamilton sont à la recherche d’options de logement relativement abordables dans la région, l’offre de logements existants s’en trouve considérablement réduite et les prix montent en flèche. Cette situation incite les acheteurs à se tourner vers le marché du neuf. Les maisons individuelles neuves demeurent d’ailleurs très prisées dans la région de Niagara Falls, où le nombre de terrains est abondant.

La forte croissance démographique, conjuguée à l’offre limitée de logements existants et locatifs, a incité plus d’acheteurs à chercher sur le marché du neuf à Charlottetown. Au premier trimestre de 2017, les mises en chantier de maisons individuelles ont ainsi atteint des niveaux que l’on n’avait pas vus depuis 1987.

Dans l’ensemble des régions du Canada, le nombre mensuel désaisonnalisé et annualisé de mises en chantier d’habitations est monté de 214 253 en février à 253 720 en mars. Dans les centres urbains, ce nombre a augmenté de 20,2 % pour s’élever à 235 674 en mars. Toujours en milieu urbain, il a progressé de 30,2 % dans le segment des logements collectifs et de 3,1 % dans celui des maisons individuelles, pour s’établir respectivement à 160 989 et à 74 685.

Dans les régions rurales, le nombre désaisonnalisé annualisé de mises en chantier d’habitations est estimé à 18 046.

 

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