Le pont devrait être fin prêt en 2011. Photo : DR

Deux associations syndicales dénoncent la façon dont est mené le contrat de réfection du pont Honoré-Mercier, qui relie Montréal à la Rive-Sud.

Le Local 711, représentant au Québec plus de 90 pour cent des travailleurs des métiers de l'acier, et le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction auquel il est affilié, soutiennent que le groupe Mohawk Bridge Consortium qui est responsable de la première phase du projet embauche des travailleurs non qualifiés pour oeuvrer sur des travaux de structure d'acier et que les méthodes de travail utilisées sur le chantier contaminent l'environnement avec des résidus de plomb.

Les deux associations syndicales affirment par ailleurs que Mohawk Bridge Consortium a obtenu ce contrat sans appel d'offres et sans les garanties habituellement exigées par le gouvernement. Elles ajoutent que l'entreprise ne possède pas de licence de la Régie du bâtiment du Québec.

Le Local 711 et le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction disent, de plus, avoir demandé à plusieurs reprises à la Comission de la construction du Québec d'intervenir.

Les deux associations rappellent que, chaque année, 29,5 millions de véhicules passent sur le pont Mercier et que la sécurité du public et des travailleurs est actuellement compromise.

Elles doivent rencontrer les médias plus tard ce mercredi afin de dévoiler leur plan d'action pour faire appliquer les lois et règlements sur ce chantier.

La réfection du pont Mercier _ qui a eu 75 ans cette année _ a commencé l'an dernier dans la foulée d'une entente tripartite entre les gouvernements canadien et québécois ainsi que le Conseil Mohawk de Kahnawake.

Le projet est réalisé en deux contrats.

Mohawk Bridge Consortium, un regroupement d'entrepreneurs mohawks, s'est vu attribuer le premier contrat portant sur la portion fédérale du pont située sur le territoire mohawk de Kahnawake aux approches sud du pont et prévoyant notamment le renforcement de la structure d'acier du pont. Les travaux devraient prendre fin en décembre 2010.

Le projet original prévoyait la tenue d'un appel d'offres pour le deuxième contrat. Ce contrat touche la portion fédérale du pont située entre les rampes d'accès sud visées par le premier contrat et l'arc métallique enjambant le fleuve Saint-Laurent, ainsi qu'une importante partie de la portion provinciale du pont au nord de l'arc métallique. Il prévoit le remplacement complet du tablier du pont.

Le pont devrait être fin prêt en 2011, selon l'échéancier de départ.