Les premiers condos au Massif de Charlevoix: acheter pour louer

Publié le 11/09/2014 à 16:34

Les premiers condos au Massif de Charlevoix: acheter pour louer

Publié le 11/09/2014 à 16:34

Les 122 unités de condo qui seront vendues dans la première phase du développement immobilier au bas des pentes du Massif de Charlevoix seront destinées à une clientèle d’investisseurs. Selon l’agence immobilière internationale Sotheby’s, recrutée pour la mise en marché, la formule sera unique au Québec.

«Les acheteurs auront l’obligation de mettre leurs unités en location. On veut des «lits chauds» pour faire vivre la montagne», a précisé le courtier immobilier Cyrille Girard de Sotheby’s.

Dans leur contrat d’achat, les propriétaires s’engageront à louer leurs unités pour une période minimale prédéterminée (on leur laissera des choix de périodes où ils pourront occuper eux-mêmes leur condo, les modalités restent à préciser). Le Massif de Charlevoix s’occupera de gérer le service de location et d’assurer l’entretien des lieux.

L’objectif de l’entreprise, qui investit 30 M$ dans cette première phase du développement immobilier, est de maximiser le nombre de skieurs sur les pentes. La vente de billets de remontées, de repas et de consommations sera assujettie à une forme de taxation interne; c’est-à-dire qu’un pourcentage de tous ces revenus servira à financer les infrastructures de la montagne de ski. Mont Tremblant s’y prend de cette manière pour maintenir un haut niveau de qualité.

Bâtis tout près des remontées mécaniques, les studios (400 pi2) se vendront à partir de 149 000$ et les appartements de trois chambres (1200 pi2) pourront atteindre près de 500 000$. La construction est moderne et les architectes ont voulu harmoniser les bâtiments à la nature. Des restaurants et boutiques seront aménagés au rez-de-chaussée.

La demande pour la location de type «ski in/ski out» est très forte, notamment en provenance de Montréal et Toronto, où le Massif va d’ailleurs présenter son projet à la fin septembre. À Québec jeudi, une centaine d’agents immobiliers s’étaient inscrits, en plus de 780 personnes intéressées par ce type d’investissement.

Les prochaines phases du développement immobilier comprendront des chalets et un hôtel. Le Massif espère conclure une entente avec le Club Med pour l’hôtellerie, mais sans ce partenariat, il compte aller de l’avant avec son propre projet hôtelier. Les prochaines habitations qui seront mises en marché pourraient offrir une plus grande flexibilité aux propriétaires quant à la location. La formule sera plus proche de la résidence secondaire dans certains cas, dit-on. Ce que cherchent toutefois les promoteurs, c’est de maximiser la clientèle pendant les quatre saisons. Vendre à des propriétaires qui n’habiteront leur résidence qu’un mois par an procurerait des retombées trop faibles pour le projet dans son ensemble.

«On va solliciter la clientèle nationale et internationale. On s’attend à vendre le tiers des unités dans la région immédiate de Québec et du Massif, le tiers au Québec et le reste à l’extérieur de la province», prévoit M. Girard.

La livraison des 122 premières unités est prévue pour l’automne 2016. À terme, d’ici 2020, le Massif de Charlevoix espère avoir construit 1250 unités de logement, incluant l’hôtel. Si le Club Med s’installe à Petite-Rivière Saint-François, un établissement de six ou sept étages comptant 300 chambres est envisagé. La hauteur est privilégiée pour réduire l’impact sur les sols, mais aussi pour rendre les bâtiments plus faciles à opérer que des pavillons.

Le Massif avait annoncé son développement immobilier il y a deux ans, mais a dû repousser le projet à cause de l’indisponibilité des égoûts, aqueduc et système d’épuration des eaux usées. «Un mauvais départ», nous a confié le président du c.a. Daniel Gauthier en entrevue avec Les affaires dans notre édition du 13 septembre. «Mais cela arrive même dans les grandes écuries de F-1. On ne peut pas gagner toutes les courses, mais l’important c’est de gagner le championnat à la fin.»

M. Gauthier, qui a initié le grand projet de 300 M$ du Massif de Charlevoix, était absent de la présentation à Québec en raison d’un conflit d’horaire, nous a-t-il dit.

 

 

 

 

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