Photo : Benjamin Nantel
La reprise immobilière qui se dessine, à Montréal et dans d’autres villes du pays, a amené certains analystes à se référer aux conditions actuelles comme étant le début d'un nouveau boom immobilier au Canada. Une erreur, selon la firme Royal Lepage.
Dans un communiqué émis ce matin, la firme de courtage met en garde les optimistes et souligne que la hausse des ventes et le renforcement du prix des propriétés sont le résultat d'une correction normale du marché immobilier plutôt que le début d'un autre cycle d'expansion vigoureux.
À partir du quatrième trimestre de 2008 jusqu'au premier trimestre de 2009, la crise économique a entraîné une pénurie de propriétés à vendre et une baisse des prix, explique Royal Lepage. Le marché aurait ensuite amorcé sa remontée au printemps, poussé par une demande à la hausse et des prix plus abordables.
« Le marché semble se rétablir de façon inégale, selon le pdg de l’entreprise, Phil Soper. Pendant le premier trimestre de 2009, les acheteurs d'une première habitation ont refait surface, suivis prudemment des acheteurs de deuxième maison. Au cours du troisième trimestre, les ventes dans les régions du pays où les prix sont les plus élevés (dont Montréal) et les types de propriétés à prix élevé ont pris de l'essor et ont rattrapé les catégories de prix plus faibles. »
« Même si elle a pris un peu de retard, la situation est désormais de nouveau sur la bonne voie », note M. Soper, qui ajoute que selon lui, les prix pourront augmenter modérément en 2010, dès que l'offre de propriétés reviendra à des niveaux habituels.
Septembre record
La Chambre immobilière du Grand Montréal soutenait hier que le mois de septembre dernier avait été le meilleur mois de septembre jamais enregistré jusqu'à maintenant sur le marché de la revente. Selon les données du système MLS (Multiple Listing Service), le nombre de transactions conclues dans la région métropolitaine de Montréal a augmenté de 5% le mois dernier comparativement à septembre 2008.
Le prix des propriétés a également continué de croître avec une hausse du prix médian des maisons unifamiliales de 7%.
