Le désir de bien accomplir la besogne

Publié le 21/11/2009 à 00:00

Le désir de bien accomplir la besogne

Publié le 21/11/2009 à 00:00

Au-delà de la réussite financière, l'entrepreneur adhère à d'autres valeurs : le désir d'être plus libre, de s'accomplir ou de mettre de l'avant ses qualités de leader. Cette série est l'occasion de sortir des sentiers battus en allant à la rencontre de figures inspirantes. 2 de 8

Le secret de la réussite, selon Daniel Laprise, réside avant tout dans la capacité d'un entrepreneur à lire les nouvelles tendances et à défricher les secteurs prometteurs. Le fondateur et propriétaire de Maison Laprise sait de quoi il parle. Il a été un des premiers constructeurs immobiliers à s'être lancé dans un secteur alors peu commun, celui de la maison préfabriquée. À l'heure où son entreprise part à la conquête des marchés français et européen, le principal intéressé nous livre ses conseils et ses impressions.

Les Affaires - Votre entreprise fête son 20e anniversaire. Vous rappelez-vous de vos premières années ?

Daniel Laprise - Je m'en rappelle très bien. Les défis étaient nombreux. Tout d'abord, il fallait changer la perception des gens à l'égard du préfabriqué. À la fin des années 1980, cette façon de faire ne représentait que 10 % de l'industrie au Québec. En Suède, ça représentait déjà près de 90 %, et aux États-Unis environ 50 %. L'avantage de la situation, c'est qu'il y avait peu d'entreprises. Le désavantage : il fallait rétablir la confiance en offrant des produits de plus grande qualité que ce qu'on offrait sur un chantier traditionnel parce que certains fabricants de l'époque avaient offert des produits de moindre qualité.

L.A. - Pouvez-vous dire mission accomplie aujourd'hui ?

D.L. - Oui. Depuis une dizaine d'années, les gens connaissent nos produits et savent qu'ils sont de qualité, voire de meilleure qualité que ce qui se construit sur un chantier ! De plus, le préfabriqué fait maintenant partie intégrante de la construction, c'est-à-dire que plusieurs entreprises qui travaillent sur les chantiers font affaire avec nous pour des parties comme les toitures et les planchers. Aussi, à l'heure où il y a une pénurie de main-d'oeuvre sur les chantiers, nous offrons une solution de rechange de qualité et à moindre de coût.

L.A. - Le fait d'oeuvrer dans un secteur non traditionnel vous a-t-il été favorable ?

D.L. - Absolument. La raison pour laquelle je me suis lancé dans les affaires découlait du fait qu'il est plus facile d'être en concurrence avec une quarantaine d'entreprises qu'avec la dizaine de milliers de travailleurs qui se trouvent sur les chantiers. Lors du démarrage je me suis posé deux questions : qu'est-ce que les gens n'ont pas actuellement et qu'ils aimeraient avoir ? Suis-je en mesure de le leur offrir ?

L.A. - Un conseil pour quiconque souhaite lancer une entreprise ?

D.L. - Je lui dirais de bien faire les choses dès le début. C'est le plus important. Mieux vaux faire les choses lentement, mais bien les faire, parce que ce qui en découlera servira de base pour l'avenir. Pour y arriver, il faut se fixer des objectifs précis et ne pas en déroger en cours du processus. Je dirais également qu'il faut choisir le bon moment pour se lancer dans les affaires.

L.A. - Quel est le bon moment ?

D.L. - Je suis de ceux qui croient qu'une récession est le meilleur moment pour se lancer en affaires. Je m'explique. En développant une entreprise alors que le marché est à son plus bas, l'entreprise pourra s'appuyer sur la reprise économique pour grandir. De plus, elle ne risque pas d'être débordée par des contrats et de rencontrer des difficultés dues au fait qu'elle n'est pas prête ou mal structurée.

À la une

Bourse: la technologie plombée par Netflix et Nvidia

Mis à jour il y a 2 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a terminé en hausse de presque 100 points.

À surveiller: Boralex, Alphabet et Bombardier

Que faire avec les titres Boralex, Alphabet et Bombardier? Voici des recommandations d’analystes.

Bridge-Bonaventure: encore une fenêtre pour démarrer le projet en 2024

Mis à jour il y a 33 minutes | Charles Poulin

Si c’est le cas, les premiers résidents pourraient y mettre les pieds à la fin de 2026 ou au début de 2027.