La cadence des mises en chantier a accéléré en février, indique la SCHL

Publié le 08/03/2018 à 16:32

La cadence des mises en chantier a accéléré en février, indique la SCHL

Publié le 08/03/2018 à 16:32

Par La Presse Canadienne

(Photo: Getty)

La cadence des mises en chantier d'habitation a repris de façon inattendue en février, alimentée par la vigueur du marché des copropriétés dans les grandes villes, a indiqué jeudi la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).

Entre-temps, Statistique Canada a indiqué que la valeur des permis de bâtir grimpé de façon plus importante que prévu en janvier, particulièrement dans le marché des copropriétés, ce qui signalait une vigueur soutenue dans la catégorie des logements multifamiliaux.

Le nombre de mises en chantier, en données désaisonnalisées et annualisées, a grimpé à 229 737 unités en février, par rapport à celui de 215 260 observée en janvier, a précisé la SCHL.

Les économistes s'attendaient à ce que ce taux s'établisse à 216 600, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters. Les mises en chantiers sont considérées comme un indicateur de la performance d'une économie.

L'économiste Rishi Sondhi, de la Banque TD, a noté que l'activité de construction d'habitations continuait à surpasser les attentes.

«Les mises en chantier sont stimulées par un paysage économique relativement solide, une saine croissance de la population et les gains passés tirés des ventes précédant la construction à Toronto», a-t-il écrit dans un rapport.

«Cependant, l'augmentation de février était alimentée par le secteur volatil du logement collectif, ce qui laisse une place à un repli en mars.»

M. Sondhi a noté que même si la cadence des mises en chantier avait tenu bon jusqu'à maintenant cette année, la Banque TD s'attend à un ralentissement de la demande en raison du resserrement de certaines politiques et de la hausse des taux d'intérêt, ce qui va ultimement faire ralentir les mises en chantier. 

En vertu de nouvelles règles en vigueur depuis le début de l'année, les banques doivent soumettre à une simulation de crise les acheteurs de maisons désireux d'obtenir une hypothèque non assurée, pour s'assurer qu'ils soient toujours en mesure de faire leurs paiements en cas de hausse des taux d'intérêt.

Les mises en chantier annualisées et désaisonnalisées dans les centres urbains ont augmenté de 7,1% en février pour atteindre 211 211 unités, a indiqué la SCHL.

Les mises en chantier de logements collectifs dans ces centres urbains ont gagné 15% à 154 535 unités, tandis que celles de maisons individuelles ont diminué de 9,8% à 56 676 unités. Les mises en chantier d'habitations dans les régions rurales ont été estimées à 18 526 unités, en chiffres désaisonnalisés et annualisés.

La moyenne mobile de six mois des mises en chantier a pour sa part atteint 225 276 unités en février, par rapport à celle de 224 572 unités de janvier.

Hausse des mises en chantier

Dans un rapport distinct, Statistique Canada a révélé jeudi que les municipalités avaient délivré pour 8,4 milliards $ de permis de bâtir en janvier, ce qui représentait une hausse de 5,6% par rapport au mois de décembre.

Les économistes visaient une croissance de 1,3% de la valeur des permis de bâtir, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters.

Selon l'agence fédérale, l'augmentation de janvier était largement attribuable à un accroissement des intentions de construction de logements multifamiliaux en Ontario, qui ont avancé de 71%, soit 404,3 millions $, pour atteindre 974 millions $ en janvier. Cela a plus que contrebalancé la chute de 39,7% rapportée le mois précédent. 

Dans l'ensemble, la valeur des permis de bâtir du secteur résidentiel a grimpé de 5,9% pendant le mois pour atteindre 5,32 milliards $, tandis que celle des permis de bâtir du secteur commercial a gagné 8,9% à 1,7 milliard $. La valeur des permis de bâtir d'immeubles institutionnels a augmenté de 19,2% à 834,9 millions $. 

La valeur des permis de bâtir du secteur industriel a chuté de 18,6% à 554,5 millions $.

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