L'immobilier stagne au Québec mais reprendra de la vigueur en 2015

Publié le 26/11/2014 à 11:46

L'immobilier stagne au Québec mais reprendra de la vigueur en 2015

Publié le 26/11/2014 à 11:46

Par Denis Lalonde

(Photo: Bloomberg)

Lors de sa Conférence sur les perspectives du marché de l’habitation, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) constate une stagnation de l'immobilier à Montréal, ce qui n'empêchera pas les prix de progresser légèrement d'ici 2016.

«Une relance graduelle de la croissance économique du Québec au cours des deux prochaines années stimulera, dans une semblable mesure, la demande d’habitations en 2015 et en 2016. Cependant, malgré une légère remontée de la demande, une offre soutenue maintiendra la croissance des prix à un rythme modeste», a déclaré Kevin Hughes, économiste principal pour le Québec à la SCHL.

Dans l’ensemble de la province, la SCHL prévoit des mises en chantier de 38 200 unités cette année, 39 000 en 2015 et 40 100 en 2016. Sur le marché de la revente, l’organisation prévoit 70 900 transactions cette année, 72 600 l’an prochain et 73 400 en 2016.

M. Hughes s’attend à ce que la hausse des prix des maisons existantes demeure sous la barre de 2% durant la période.

Le marché du condo avantage les acheteurs à Montréal 

Pour la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, la SCHL anticipe une baisse de 6% des mises en chantier en 2015 par rapport aux niveaux de cette année. La raison est simple : le marché de la copropriété met l’accent sur l’écoulement et la situation perdurera jusqu’en 2016.

«Le nombre de copropriétés inoccupées continuera d’augmenter et dépassera vraisemblablement le sommet de 3 200 atteint en 2006. Parmi les 2 600 copropriétés inoccupées en ce moment, plus de 500 ont été achevées il y a plus d’un an», note David L’Heureux, analyste principal de marché.

Lisez nos articles L'accessibilité à la propriété à son mieux en quatre ans  et Le Canada trop exposé au marché immobilier, dit le FMI, publiés mercredi.

La SCHL ajoute que la demande pour les copropriétés depuis le début de 2014 est en recul partout dans la RMR montréalaise par rapport aux chiffres de l’an dernier. La baisse est de 2% sur l’Île de Montréal, de 3% à Laval et dans la région de Vaudreuil-Soulanges, de 6% sur la Rive-Nord et de 9% sur la Rive-Sud. Globalement, le marché est à l’avantage des acheteurs partout dans la grande région de Montréal, sauf dans l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie, où il est «équilibré».

En ce moment, 39% des copropriétés sont vendues en moins de deux mois, comparativement à 57% en 2010. À l’opposé, 36% sont vendues en plus de quatre mois, par rapport à 21% il y a quatre ans. «En allant plus loin, nous pouvons ajouter que 10% des copropriétés sont vendues en plus de neuf mois», soutient M. L’Heureux.

La situation dans l’arrondissement Ville-Marie est particulière, lui qui a vu le démarrage de la construction de plusieurs tours résidentielles à proximité du Centre Bell. «Dans les prochaines années, l’achèvement de ces grands ensembles en copropriété entraînera une hausse des stocks et incitera les constructeurs à tempérer leur rythme d’activité, notamment au centre-ville», affirme la SCHL. 

Pour l’ensemble du marché immobilier de la région, la SCHL anticipe que l’immigration soutenue et un abordabilité stable seront des facteurs positifs, qui seront tempérés par la faible croissance de l’emploi et des premiers acheteurs.

Faible croissance des prix

À la une

Le Parachute pour soutenir la santé mentale des entrepreneurs

L’initiative Le Parachute s'étendra dans tout le Québec, afin d’améliorer la santé mentale des entrepreneurs.

Justin Trudeau annonce de nouvelles mesures pour développer les services de garde

Il y a 39 minutes | La Presse Canadienne

Le gouvernement offrira aussi une exonération de prêt étudiant aux éducateurs de la petite enfance des régions rurales.

Services de garde: au tour de la FTQ de se plaindre des «faux-fuyants» de Québec

Mis à jour il y a 10 minutes | La Presse Canadienne

Comme la CSQ, la FTQ affirme que même si Québec n’est pas prêt à déposer son offre salariale.