L'immobilier n'est surévalué que de 10%, disent le FMI et la TD

Publié le 03/02/2014 à 13:04, mis à jour le 03/02/2014 à 13:24

L'immobilier n'est surévalué que de 10%, disent le FMI et la TD

Publié le 03/02/2014 à 13:04, mis à jour le 03/02/2014 à 13:24

Par Thomas Cottendin

Photo: Bloomberg

Mais quelle est l’ampleur de la bulle immobilière au pays ? Pour la Deutsche Bank, le marché canadien est surévalué de 60%, pour d’autres de 30%... Balivernes, disent les économistes du Fonds Monétaire Internationale (FMI) et de la Banque TD. La surévaluation n’est que de 10% !

Deutsche Bank juge que le marché du pays est surévalué de 60%, tandis que d’autres institutions telles que Fitch estiment que les prix des maisons sont trop élevés d’environ 30%. Toutefois, à en croire des mesures plus fiables, le prix de l’immobilier canadien ne serait surévalué que de 10%, affirme la Banque TD.

Diana Petramala, économiste de la Banque TD, concède que le ratio prix/loyer pointe vers une surévaluation de 60%. «Toutefois, cette mesure est biaisée par le contrôle des prix de location. Il est difficile de savoir si ce sont les prix qui sont trop élevés ou si ce sont les loyers qui sont trop bas», écrit l’économiste dans sa note publiée lundi.

De la même manière, le ratio prix/revenu table sur une surévaluation de 30%. Mais la surévaluation dépend de la définition donnée au revenu, note l’économiste. «Une définition plus large du revenu, incluant les transferts gouvernementaux et les revenus de placements, suggère que le marché immobilier n’est surévalué que de 8%», écrit-elle.

Ces deux mesures ne tiennent pas compte de la baisse des taux d’intérêt au cours des deux dernières décennies, souligne l’économiste. «Ce qui est vraiment important est l’accessibilité des maisons», soutient-elle.

Les indices d’accessibilité tablent sur une surévaluation plus modérée, note la Banque TD. Ces indices sont très sensibles aux taux d’intérêt. En assumant un environnement de taux d’intérêt plus «normal» que celui que nous connaissons, la surévaluation du marché serait de 25%, estime l’économiste. «D’un autre côté, en utilisant les taux d’intérêt actuels, le marché est correctement évalué.»

Toutefois, bien qu’une hausse des taux d’intérêt n’est pas attendue dans un futur à court terme, le niveau actuel des taux n’est pas soutenable, juge l’économiste. Par conséquent, «en tenant compte d’une légère hausse des taux, la surévaluation de l’immobilier est proche des 10%», conclut-elle.

De son côté, le Fonds Monétaire International (FMI) a aussi estimé que le marché immobilier canadien est surévalué de 10%, rapporte Reuters.

«Si le prix des maisons et la croissance du crédit hypothécaire continuent leurs hausses de manière soutenable, des mesures additionnelles, telles qu’une mise de fonds initiale pour l’achat d’une propriété plus élevée, seront nécessaires», dit le FMI.

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