L'homme phare de l'immobilier à Québec

Offert par Les Affaires


Édition du 14 Mars 2015

L'homme phare de l'immobilier à Québec

Offert par Les Affaires


Édition du 14 Mars 2015

«En 15 ans, 150 M$ de bénéfices seront transférés aux fondations. En les capitalisant et en distribuant les revenus annuels, on bâtit un autre Centraide à Québec», anticipe M. Dallaire.

L'homme d'affaires travaille avec plusieurs organisations caritatives, préside des campagnes de financement et fait du bénévolat depuis 20 ans au centre communautaire catholique Patro Roc-Amadour. À force de côtoyer des gens démunis, des enfants handicapés ou de jeunes toxicomanes, le père de trois enfants devient chaque jour plus conscient de l'importance qu'il y a à redonner. «J'essaie de redonner, parce que je considère que j'ai une dette envers la vie. J'ai beaucoup de chance. Ça fait partie des valeurs familiales aussi», dit-il.

«Je pense avoir une assez bonne connaissance de l'immobilier pour concevoir un projet à des fins caritatives et j'espère que d'autres hommes d'affaires dans d'autres secteurs emboîteront le pas. Je pense qu'on a un devoir de profitabilité à l'égard de nos actionnaires, mais je pense qu'on peut aussi utiliser nos talents et les mettre au service de ceux qui ont moins de chance dans la vie.»

Malgré toutes ses bonnes intentions, Michel Dallaire trouve de l'opposition à son projet, qui condamnerait des terres agricoles. Le voilà confronté à un choix, entre l'aide aux gens dans le besoin et la survie de l'agriculture urbaine, défendue notamment par l'UPA.

«Honnêtement, je ne l'avais jamais vu venir, cette volonté de protection. Quand la Communauté métropolitaine de Québec [CMQ] a refait son plan directeur, il y a eu des consultations. Où étaient ces gens-là ? Nous, on a pris le schéma de la CMQ, et ces terres sont définies comme des "zones agricoles à réintroduire dans le périmètre urbain" pour faire du développement. Alors on a démarré le projet sur cette base. Je ne sais pas comment réagir.» À l'heure actuelle, cette définition de zonage demeure.

Un appui de la population

L'entrepreneur paraît moins troublé par les critiques sur Le Phare, venues de l'École d'architecture de l'Université Laval, de professeurs et d'étudiants en architecture. Trop haut, trop gros, accentuera les vents dans un climat déjà très froid, disent-ils.

«Je ne peux pas comprendre comment quelqu'un peut aujourd'hui parler de ce que fera le vent sur la place publique, alors qu'il n'a pas les plans entre les mains ! Contrairement à ce que certains disent, nous sommes des professionnels et nous savons faire les choses. Nous n'investirions pas des millions de dollars dans une place publique pour créer un environnement inutilisable», réagit M. Dallaire, ajoutant que le projet présenté constitue une vision, et non un plan de construction définitif.

Avant de dessiner des plans, il attend le feu vert de la ville de Québec, car pour réaliser Le Phare, il faudra obtenir un changement de zonage dans un secteur où la hauteur maximale avait été fixée à 29 étages. M. Dallaire semble confiant ; la population le soutient. Un sondage paru dans Le Journal de Québec a montré que 72 % des gens appuient le projet, et que 80 % en aiment l'architecture. Mais s'il le faut, il se montre ouvert à des ajustements.

Il l'a fait de lui-même dans le cas du Complexe Jules-Dallaire, situé tout près, sur le boulevard Laurier, et achevé en 2013.

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