Immobilier non résidentiel : contestations en vue à Montréal

Publié le 25/09/2010 à 00:00, mis à jour le 24/09/2010 à 10:19

Immobilier non résidentiel : contestations en vue à Montréal

Publié le 25/09/2010 à 00:00, mis à jour le 24/09/2010 à 10:19

Il faut s'attendre à ce que les propriétaires d'immeubles non résidentiels de l'île de Montréal contestent la valeur foncière inscrite au rôle d'évaluation 2011-2013 déposé la semaine dernière et qui entrera en vigueur le 1er janvier prochain.

Les évaluateurs experts du Groupe Altus, invités à commenter le nouveau rôle, nous ont fait part de leur surprise quant à l'ampleur des écarts observés dans le secteur non résidentiel, en particulier dans la catégorie industrielle, où les valeurs augmentent en moyenne de 17,2 %.

Le secteur industriel est frappé à la fois par la délocalisation de la production manufacturière et par la récession économique, qui a touché les fabricants en premier.

" Les taux d'inoccupation sont en hausse et les loyers sont à la baisse, surtout dans les grands immeubles industriels multilocatifs ", observe Jean-Guy Bernard, premier vice-président directeur, Québec de Groupe Altus, un évaluateur qui compte parmi ses clients les plus grands propriétaires immobiliers.

Une telle situation est habituellement peu propice à la hausse des valeurs.

La récession fausse le cadre de référence

Les évaluateurs d'Altus font valoir qu'il existe une différence notable entre la valeur marchande d'un immeuble non résidentiel et sa valeur réelle. La valeur marchande dépend en partie du niveau des loyers de l'immeuble à percevoir, alors que la valeur réelle est fonction des coûts de loyer et des taux de capitalisation en vigueur dans le marché pour ce type d'immeubles.

La valeur inscrite au rôle 2011-2013 est censée refléter la valeur réelle de l'immeuble au 1er juillet 2009. La date de référence du rôle actuel est le 1er juillet 2005. L'écart est particulièrement patent en période de récession, comme c'était le cas en juillet 2009.

Le petit nombre de reventes de propriétés non résidentielles en 2008 et 2009 explique pourquoi les évaluateurs municipaux et ceux d'Altus divergent d'opinion. " Je m'attends à beaucoup de contestations ", dit M. Bernard.

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