BULLETIN LES AFFAIRES-JLR. Mois le plus animé de l'année pour le marché immobilier, juin a accusé cette fois un ralentissement des ventes.
Rappelons d'emblée que juin est le mois où le plus grand nombre de transactions immobilières est publié au Registre foncier du Québec. Environ 19% des ventes de propriétés résidentielles sont notariées au cours de ce mois.
Ventes d’unifamiliales au Québec
Selon les actes publiés au Registre foncier du Québec et compilés par JLR (incluant les ventes par courtier, entre particuliers et les constructions neuves), il y a eu 78 199 ventes d’unifamiliales au cours des 12 derniers mois, ce qui représente une augmentation de 5% en relativement aux 12 précédents. Par contre, on note une diminution des ventes au mois de juin de 2% par rapport à la même période l’année dernière.
Pour le prix médian, il se trouve à 235 000$ entre juillet 2016 et juin 2017 et sa hausse de 3% est plus élevée que l’inflation annuelle. Le prix médian a crû plus considérablement en juin 2017 relativement au même mois l’an dernier avec une augmentation de 4 %.
Ventes de copropriétés au Québec
Les ventes de copropriétés ont augmenté faiblement avec une hausse de 2% sur 12 mois. On note aussi une croissance de 3% du nombre d’unités vendues en comparaison à la même période l’année dernière. Il y a donc eu un total de 5 549 ventes de copropriétés en juin 2017.
Au cours des 12 derniers mois, le prix médian a subi une croissance légèrement plus élevée que dans le secteur des unifamiliales avec augmentation de 4%. Par rapport à juin de 2016, le prix médian a varié positivement de 2%.
L’indice d’accessibilité
L’indice AP permet d’observer l’évolution de l’accessibilité à la propriété au Québec. En juin 2017, il a reculé de 1,5% relativement au même mois l’année dernière pour atteindre 100,5. La diminution de la valeur de l’indice indique que l’accès à la propriété s’est détérioré. L’indice est basé sur le ratio salaire hebdomadaire (Statistique Canada)/paiement hypothécaire «type» rapporté en un indice base 100 (janvier 2010=100). Tandis que les taux d’intérêt n’ont toujours pas bougé, cette variation est expliquée par une plus forte croissance des prix que des salaires.
Tendances par ville
Dans le secteur de l’unifamiliale, les villes de Montréal et de Saint-Jean-sur-Richelieu font bonne figure. On note des hausses du nombre d’unités vendues de 7% et 9% respectivement pour les deux villes sur 12 mois. Les prix médians ont, pour leur part, augmenté de 4% à Montréal et de 3% pour les unifamiliales de Saint-Jean-sur-Richelieu. Le portrait est différent pour la ville de Lévis où l’on constate un recul du nombre de transactions ainsi qu’une stagnation du prix médian.
Pour le marché de la copropriété, la situation continue d’être difficile pour la Capitale-Nationale. Aucune croissance de prix n’a été notée ni sur 12 mois ni en juin. Le nombre d’unités vendues au cours des 12 derniers mois a chuté de 11% relativement à la même période l’année précédente. Du côté de Laval, le secteur se porte bien. Le prix médian des ventes est en croissance autant sur 12 mois que pour le mois de juin 2016. Le nombre de transactions dans cette région a également bondi de 45% lors du dernier mois en comparaison à la même période l’année dernière. Ceci est une forte augmentation d’autant plus que juin se veut le mois le plus chargé en ce qui a trait aux ventes résidentielles.
À suivre
Malgré que la croissance du marché résidentiel a perdu de la vigueur en juin, le marché immobilier se porte bien en 2017 jusqu’à maintenant. Cela est un bon indicateur pour l’ensemble de l’année, puisqu’il y a habituellement plus transactions dans la première moitié de l’année que dans la deuxième. Il faudra toutefois suivre de près les taux d’intérêt hypothécaires au cours des prochains mois, car s’ils augmentent, cela pourrait causer un ralentissement de la croissance du marché.
