Immobilier: «150 000 emplois en périls», selon les courtiers

Publié le 22/05/2013 à 15:46, mis à jour le 23/05/2013 à 11:44

Immobilier: «150 000 emplois en périls», selon les courtiers

Publié le 22/05/2013 à 15:46, mis à jour le 23/05/2013 à 11:44

Par lesaffaires.com
Immobilier, ACCHA, emplois

[Photo : Bloomberg]

Le ralentissement du marché immobilier met en péril près de 150 000 emplois cette année, prévient l’Association canadienne des conseillers hypothécaires accrédités (ACCHA).

La crainte d’une surchauffe du marché immobilier a beau inquiéter bon nombre d’économistes, la Banque du Canada et Ottawa, les conseillers hypothécaires craignent de voir le marché perdre de la vitesse.

« Ils ont adopté assez de changements réglementaires, commente son directeur Jim Murphy, au Financial Post. Nous constatons un véritable ralentissement du marché immobilier. Le gouvernement souhaitait que cela arrive, mais la question est à quelle ampleur et quel sera l’impact sur l’économie en général. »

« Certains prévoyaient que le marché reprendrait du tonus au printemps, ajoute M. Murphy. Et bien, ce n’est pas arrivé. Nous sommes devant une tendance marquée. »

L’association prévoit que le nombre de nouvelles constructions chutera de 150 000 unités par année d’ici la mi-2015. Cela représente la perte de 150 000 emplois.

Au Québec, l’ACCHA anticipe que le nombre de mises en chantier sera moins élevé de 20 000 chantiers, ce qui entraînerait la destruction de 15 000 emplois.

Ce n’est pas la première fois que le lobby des courtiers plaide à contre-courant de la volonté du gouvernement. L’organisme fait des démarches en mars en vue d’encourager Ottawa à soutenir l’accès des jeunes familles à la propriété pour éviter un ralentissement au printemps.

Rappelons que le ralentissement du marché n’est cependant pas un accident de parcours. Le gouvernement l’a provoqué afin d’éviter un dérapage. L’été dernier, la période d’amortissement maximale pour les prêts assurés par la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) est passée de 30 ans à 25 ans.

Le rapport de l’ACCHA tranche avec le relatif optimiste qui se dégage de deux sondages publiés mercredi par Manuvie et BMO. Le sondage Manuvie démontre que l’endettement d’une majorité de propriétaires a diminué. Le sondage BMO, pour sa part, démontre que moins de propriétaires doivent se serrer la ceinture pour payer leur hypothèque.

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